Alcatel-Lucent supprimera finalement "moins de 700" postes

Par latribune.fr  |   |  426  mots
Alcatel-Lucent ne compte plus supprimer "que" 700 emplois, contre 900 précédemment
Le plan social passe de 900 suppressions de postes à "moins de 700" en France, selon le directeur général de l'équipementier télécom cité par le journal Le Monde, exactement 669 selon la CFDT.

Alcatel-Lucent devrait supprimer moins d'emplois que prévu en France : les syndicats ont assuré que la direction de l'équipementier télécoms ne comptait plus supprimer "que" 700 emplois dans l'Hexagone, voire un peu moins, contre 900 annoncés précédemment. Information confirmée par le directeur général de l'entreprise au Monde. La CFDT d'Alcatel-Lucent a indiqué mercredi à l'AFP le nombre exact de 669 postes supprimés en France.

10.000 emplois en moins dans le monde

Le géant né de la fusion entre Alcatel et Lucent en 2006 avait annoncé en octobre un total de 10.000 suppressions de postes dans le monde dans le cadre de son plan Shift, celui "de la dernière chance" selon le patron de l'entreprise, Michel Combes. 

Celui-ci a assuré avoir, "depuis le mois d'octobre, un dialogue de qualité avec les partenaires sociaux". Il a également salué l'action du gouvernement, et notamment celle du ministre du Redressement productif :

La mobilisation des pouvoirs publics a donné des résultats concrets. Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, sa ministre déléguée à l'économie numérique, ont très vite interpellé les acteurs du secteur, à commencer par les opérateurs de télécom, pour qu'ils se rapprochent d'Alcatel-Lucent.

Pression du gouvernement

Vendredi dernier, le patron de l'équipementier avait rencontré Arnaud Montebourg à Bercy. Le ministre avait par la suite diffusé un communiqué exigeant que la direction d'Alcatel-Lucent fasse "des propositions concrètes sur le nombre de suppressions d'emploi" et "maintienne une activité industrielle" dans les sites qu'il envisage de quitter.

Est notamment concerné le site d'Orvault, près de Nantes, qui va "sortir du périmètre du groupe", a confirmé Michel Combes au Monde ce mercredi, en précisant que le groupe avait "noué un projet de partenariat industriel avec Altran". L'entreprise de conseil en innovation et ingénierie l'a confirmé mercredi par communiqué. Elle compte reprendre 170 ingénieurs experts en 4G.

Appel à la solidarité

En contrepartie du maintien de l'activité industrielle et du geste sur les emplois, Bercy avait lancé vendredi un appel à la solidarité à l'adresse des opérateurs télécoms, clients de l'équipementier, comme Orange. Plusieurs annonces ont suivi cet appel, dont Altran, ou celle de l'opérateur SFR, filiale de Vivendi, qui a confié la modernisation de son réseau d'accès très haut débit à l'équipementier.

Alcatel-Lucent a dit vouloir trouver un repreneur au site d'Orvault, dans le cadre de son projet de simplification de ses implantations de R&D qu'il souhaite recentrer à Villarceaux dans l'Essonne et à Lannion dans les Côtes d'Armor.