Free Mobile couvrira "95% de la population" fin 2016

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  343  mots
L'opérateur français a l'obligation, fixée par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), de couvrir en 3G grâce à sa propre infrastructure, 90% de la population en 2018.
Dans une interview, le patron de l'opérateur mobile Xavier Niel a annoncé que Free développait activement son propre réseau, alors que l'accord d'itinérance avec Orange doit prendre fin en 2018. Il ne rachètera pas Bouygues Télécom.

L'opérateur de téléphonie mobile Free (Iliad) s'est fixé comme objectif de couvrir "95% de la population" française avec son propre réseau 3G fin 2016, a déclaré mardi 4 novembre sur BFM-Business son fondateur Xavier Niel.

"Nous serons en avance sur l'objectif de couvrir 75% de la population en 3G", qui doit être atteint en janvier 2015, a précisé le patron de Free. Il a par ailleurs détaillé que "plus de 50% de la population serait couverte en 4G", sans donner davantage de précisions sur le calendrier.

Un accord trop coûteux avec Orange

L'opérateur français a en effet l'obligation, fixée par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), de couvrir en 3G grâce à sa propre infrastructure, 75% de la population en janvier 2015, et 90% en 2018. Fin juin, l'opérateur avait déclaré avoir atteint un taux de couverture de 65%.

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Or depuis son arrivée sur le marché mobile en 2012, Free utilise, contre rémunération, une partie du réseau d'Orange. Ce contrat d'itinérance avec le premier opérateur mobile français, qui doit prendre fin en 2018, "coûte une fortune" et s'accompagne "de problèmes de saturation ici ou là", explique Xavier Niel. Avant de préciser que Free "augmentera [ses] marges en utilisant [ses] propres réseaux". Le patron français a par ailleurs indiqué que l'opérateur déployait activement ces derniers.

Free "pas acheteur de Bouygues"

Également Interrogé sur un éventuel regain d'intérêt pour Bouygues Telecom, après l'échec du rachat de l'opérateur américain T-Mobile, Xavier Niel a répondu que "Free n'était pas acheteur". Et de conclure :

"Pour des raisons réglementaires, la consolidation ne peut pas se faire sans nous, donc il n'y aura pas de consolidation en France."

Reconnaissant que Free "s'était un peu endormi sur le mobile", le patron d'Iliad a indiqué qu'une autre annonce aurait lieu dans ce domaine "avant la fin du premier semestre".