Vaccins : Facebook répond à Biden et se défend de "tuer des gens"

Par latribune.fr  |   |  488  mots
(Crédits : Dado Ruvic)
Alors que la vaccination contre le Covid-19 marque le pas aux Etats-Unis, et que les contaminations repartent à la hausse, avec la forte diffusion du variant Delta, la Maison Blanche pointe du doigt les réseaux sociaux. Directement visé par ces accusations, Facebook tente de démontrer, au contraire, qu'il a contribué au déploiement de la campagne de vaccination. Chiffres à l'appui.

Le ton monte entre Facebook et la Maison Blanche. Vendredi 16 juillet, le président Joe Biden a accusé le réseau social de "tuer des gens" en permettant de véhiculer de fausses informations sur les vaccins contre le coronavirus. Samedi 17 juillet, le réseau social, dirigé par Mark Zuckerberg, s'est défendu en affirmant dans un post de blog, que les faits racontent une histoire différente.

"Les données montrent que 85% des utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis ont été ou veulent être vaccinés contre le COVID-19", a déclaré Facebook sur son blog. "L'objectif du président Biden était que 70% des Américains soient vaccinés avant le 4 juillet. Facebook n'est pas la raison pour laquelle cet objectif n'a pas été atteint [ce taux plafonnait 12 jours plus tard à 68%, ndlr].", se défend le réseau social.

"Nous avons employé des tactiques similaires au Royaume-Uni et au Canada, qui présentent des taux d'utilisation de Facebook similaires à ceux des États-Unis, et ces pays ont réussi à vacciner plus de 70 % des populations éligibles. Tout cela suggère qu'il y a plus que Facebook dans les résultats obtenus aux États-Unis", poursuit dans le post de blog Guy Rosen, le vice-président de la plateforme en charge de l'intégrité.

Les fake news sur les réseaux sociaux : l'autre pandémie à endiguer

La désinformation sur le COVID-19 s'est répandue pendant la pandémie sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, Twitter et YouTube. Les chercheurs et les parlementaires accusent depuis longtemps Facebook de ne pas contrôler les contenus nuisibles publiés sur ses serveurs.

Inquiète de voir s'enliser la campagne de vaccination au moment même où la propagation du variant Delta provoque une recrudescence de cas, la Maison Blanche a nettement durci le ton contre les grands groupes technologiques, leur demandant de lutter davantage contre les fausses informations.

"Ils tuent des gens. Regardez, la seule pandémie que nous connaissons touche les non vaccinés", a déclaré vendredi Joe Biden à la presse qui lui demandait quel message il avait à transmettre à des plates-formes comme Facebook face à la diffusion de "fake news".

18 millions de cas de désinformation supprimés sur Facebook

Facebook estime, au contraire, avoir contribué au déploiement de la vaccination aux Etats-Unis.

"Depuis le début de la pandémie, plus de 2 milliards de personnes ont consulté des informations faisant autorité sur le COVID-19 et les vaccins sur Facebook. Cela inclut plus de 3,3 millions d'Américains qui ont utilisé notre outil de recherche de vaccins pour savoir où obtenir un vaccin COVID-19 et prendre un rendez-vous pour le faire", écrit Guy Rosen.

Le réseau social affirme également avoir participé à la lutte contre la propagation de fausses informations sur le sujet. "Depuis le début de la pandémie, nous avons supprimé plus de 18 millions de cas de désinformation sur le COVID-19", fait-il valoir.

(Avec Reuters et AFP)