Covid-19 : Facebook veut lutter contre les fake news sur les vaccins

Le plus grand réseau social au monde a annoncé lundi le lancement d'une vaste campagne de lutte contre les fausses nouvelles sur les vaccins anti-Covid.
(Crédits : Dado Ruvic)

Pour lutter contre la désinformation sur les vaccins anti-Covid, Facebook a annoncé le lancement de "la plus grande campagne mondiale visant à promouvoir une information faisant autorité sur les vaccins", dans une note de blog publiée lundi. La campagne est effective dès cette semaine aux Etats-Unis, et sera ensuite étendue progressivement aux autres pays.

D'une part, le géant américain des réseaux sociaux dit vouloir en faire plus pour "retirer les fausses affirmations sur Facebook et Instagram (ndlr : son application de partage de photos) sur le Covid-19, sur les vaccins contre le coronavirus et les vaccins en général pendant la pandémie", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Bannir les diffuseurs de fausses informations

C'est pourquoi Facebook a étendu sa liste des idées fausses qui ne seront pas tolérées, et sont déjà interdites dans les publicités. Elle comprend notamment les messages affirmant que le Covid-19 a été fabriqué par des humains, que les vaccins ne sont pas efficaces, qu'il est moins dangereux d'attraper la maladie que de se faire vacciner ou encore que les vaccins sont toxiques ou causent l'autisme.

Les personnes qui partagent ce genre de désinformation pourront être bannies, a prévenu le groupe californien. Les administrateurs de groupes de discussions ont été informés qu'ils devront approuver les messages de membres qui ont tendance à répandre de la désinformation, avant qu'ils ne soient partagés. Et sur Instagram, les comptes d'utilisateurs cherchant à décourager leurs abonnés de se faire vacciner seront plus difficiles à trouver.

Lire aussi : «Les théories du complot, comme les religions, permettent de s'extraire de l'inconfort du hasard»

Communiquer sur la disponibilité des vaccins

D'autre part, le réseau social dit vouloir aider les pouvoirs publics à communiquer plus efficacement sur les disponibilités de vaccins et les moyens de se faire vacciner.

"En diffusant des informations sur la disponibilité du vaccin Covid-19, nous aiderons les gens à trouver où et quand ils peuvent se faire vacciner, tout comme nous avons aidé les gens à trouver des informations sur le lieu et le jour du vote pendant l'élection" présidentielle américaine en novembre dernier, peut-on lire dans la note de blog.

Les plateformes dominantes collaborent depuis des mois avec les grandes organisations de santé pour mettre en avant les informations "qui font autorité" sur la crise sanitaire, notamment à travers son "centre d'informations sur le Covid-19". "Plus de 2 milliards de personnes de 189 pays ont été connectées à des informations fiables" via cet onglet, fait valoir la société.

Pourtant, Facebook peine toujours à convaincre. "Facebook a promis à plusieurs reprises de réprimer la désinformation liée au Covid et les anti-vaccins depuis un an", a tweeté une ONG luttant contre la "haine numérique", le Center for Countering Digital Hate. "A chaque fois, ils échouent à remplir leurs objectifs."

Le réseau social doit bientôt publier les résultats d'une vaste étude sur la pandémie, qui a récolté 50 millions de réponses de personnes exprimant leur opinion ou racontant leur vécu sur des sujets comme les symptômes du Covid-19, le port du masque ou l'accès aux soins.

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Commentaires 5
à écrit le 09/02/2021 à 17:25
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Youtube aussi vient d'envoyer une nouvelle charte de deux pages à des rédactions ,ou il ne faut pas critiquer la politique sanitaire locale ni les vaccins sous peine de voir supprimer les vidéos au bout de trois avertissements. Vous avez ça aussi ...

à écrit le 09/02/2021 à 13:34
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C'est la stratégie des GAFAM depuis des années, faire profil bas tout en continuant de s'étendre.

à écrit le 09/02/2021 à 13:16
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Sans discuter du fond, je trouve de plus en plus inquiétant que les réseaux sociaux se fassent (en anticipant des demandes) les "gardiens de la bonne parole". J'utilise FB et je ne reconnais pas à l'opérateur le droit de "censurer" ce qu'il estime c...

à écrit le 09/02/2021 à 13:12
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Sans discuter du fond, je trouve de plus en plus inquiétant que les réseaux sociaux se fassent (en anticipant des demandes) les "gardiens de la bonne parole". J'utilise FB et je ne reconnais pas à l'opérateur le droit de "censurer" ce qu'il estime c...

à écrit le 09/02/2021 à 10:33
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"Les plateformes dominantes collaborent depuis des mois avec les grandes organisations de santé pour mettre en avant les informations "qui font autorité" sur la crise sanitaire". Ce sont donc des plateformes qui décident qui fait autorité sur cett...

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