Professionnels de l'immobilier : encore des grandes déclarations de principe

Par Diane Lacaze  |   |  367  mots
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La Fnaim et l'Unis proposent de réformer les métiers de l'immobilier. Mais cela va-t-il vraiment avoir des conséquences pour les particuliers ?

Pour la première fois depuis vingt-sept mois, les prix de l'immobilier baissent à Paris. Les notaires ont constaté un fléchissement sur les avant-contrats, entre juin et juillet, de 0,92 %. Pour MeilleursAgents, qui se base sur les promesses de vente, ce repli aurait même atteint 3 %. Et du coté des taux, Meilleurtaux note que « l'OAT 10 ans, taux des emprunts d'État utilisé comme référence par les banques pour déterminer leurs taux fixes de crédit immobilier, est tombé à 2,45 %, son plus bas niveau depuis sa création en 1996 ». Il est donc permis d'espérer que les banques répercutent cette baisse bientôt.

Pourtant, une chose freine toujours les Français : les professionnels de l'immobilier ! Ces derniers peuvent actuellement exercer leur activité sans compétence spécifique et sans expérience préalable. Ils ne sont pas obligés de suivre des règles de déontologie, et leurs manquements ne sont pas sanctionnés. Pour autant, 60 % des transactions sur le logement ancien sont réalisés par des agents immobiliers et 90 % des immeubles en copropriété sont gérés par des syndics professionnels.

C'est pourquoi la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) et l'Union des syndicats immobiliers (Unis) se sont réunies pour créer un Livre blanc afin de tenter de réformer les métiers de l'immobilier. Elles proposent de renforcer les compétences professionnelles requises, mettre en place un Code de déontologie applicable à l'ensemble de la profession, introduire une commission nationale de discipline, instaurer des commissions régionales de conciliation en cas de litige entre professionnels et consommateurs, renforcer la protection des consommateurs, et enfin créer un conseil national des professions immobilières.

Pas de vraies réponses

Une bonne nouvelle pour les particuliers ? Pas forcément. « Ces réformes ne répondent pas du tout aux problèmes, s'insurge Alain Bazot, président de l'UFC Que-Choisir. Par exemple, ? le maintien des obligations d'information préalable et d'affichage ?, c'est ce que la loi dit depuis 20 ans ! Où est la nouveauté ? L'important pour les particuliers c'est surtout l'aspect financier. Notamment l'excès des honoraires. Ce livre blanc ne répond en rien aux excès des professionnels de l'immobilier ».