Immobilier en 2012 : les transactions s'effondrent, les prix stagnent

Par Mathias Thépot  |   |  398  mots
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L'ajustement sur les prix n'a pas eu lieu en 2012, après une année anormalement haussière en 2011. Au final, les transactions ont baissé de 25% mais les prix de seulement 1,9%.

L'ajustement n'aura pas eu lieu en 2012. Malgré un niveau de prix anormalement élevé qui empêche une grande partie de la population d'envisager une acquisition, le déficit structurel d?offre de logements a enrayé le réajustement des prix escompté. Le premier réseau d'agences immobilières Century 21 a ainsi recensé 650 000 transactions en 2012, soit un recul d'environ 25% par rapport à 2011. Ce, alors que le prix moyen au mètre carré n'a chuté que de 1,9% en un an pour se situer à 2614 euros. Dans le détail, il est de 3484 euros pour les appartements et de 2068 euros pour les maisons. Pour Century 21, la pénurie de biens "provoque des tensions vives qui interdisent tout décrochage soudain des prix". Le réseau affiche pour sa part un nombre de transactions en baisse de 16,4% sur la France entière.

Les ventes de confort à l'arrêt

Ce résultat est en partie la conséquence du gel du marché des résidences secondaires, qui ne représente plus que 7,9% des acquisitions en France, mais aussi par la baisse des ventes de confort, c'est-à-dire celles qui ont pour objet "de racheter plus grands, différents ou mieux placés", indique Laurent Vimont, le président de Century 21. "Ces vendeurs peuvent reporter leur projet d'achat car ils sont déjà propriétaires d'un logement", ajoute-t-il. "Seules les « ventes forcées » (par un divorce, un décès ou une mutation) alimentent désormais le marché, les vendeurs étant alors contraints d'ajuster leurs prix aux capacités des acheteurs", constate Century 21. Son président voit d'ailleurs cette tendance se poursuivre en 2013, ce qui devrait entraîner une nouvelle baisse des transactions en volume, prédit-il.

Les acquisitions à titre de placements en berne

Le président de Century 21 a également noté un net recul des acquisitions à titre de placements qui ne représentent plus que 17,3% des acquisitions en France (-5,2%). Une baisse encore plus nette à Paris (près de - 10%), ville pourtant très prisée pour l'investissement dans la pierre. Le quatrième trimestre 2012 a, à ce titre, été catastrophique dans la capitale. Les acquisitions à titre de placement s'y sont effondrées de 25% par rapport à la moyenne trimestrielle en 2011. Century 21 attribue cette chute à "l'environnement politico-économique peu incitatif au dynamisme de marché".

 

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