Immobilier : la hausse généralisée des taux n'est pas pour demain

Par latribune.fr  |   |  413  mots
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Malgré un niveau historiquement bas, les taux de crédits immobiliers continuent de baisser légèrement en ce début d'année. Quelques banques ont commencé à relever un peu leurs taux, mais le mouvement est loin d'être généralisé.

Le niveau moyen des taux de crédits immobiliers historiquement bas en décembre à 3,22% pourraient encore baisse ! Au regard des estimations des courtiers en prêts à l'habitat, cet état de faits ne serait pas une surprise. Meilleurtaux.com constate ainsi qu'en février de cette année, "50% des banques ont baissé leurs taux fixes de crédit immobilier de 0,15% en moyenne sur toutes les durées, et 12% sur les durées inférieures ou égales à 20 ans". Alors qu'en janvier, ACE a remarqué que les taux fixes à 15 et 25 ans s'étaient stabilisés et  que ceux à 10 et 20 ans avaient baissé de respectivement 0,10% et 0,05%. In fine, les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont atteint en janvier leur plus bas historique à 3,16%, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA.

Des hausses isolées

Quelques banques ont en revanche "pour la première fois depuis 6 mois, augmenté leurs taux de crédit de 0,05 point à 0,20 point pour l'une d'entre elles", explique Meilleurtaux. Ce "notamment sous l'effet d'une légère remontée des taux d'emprunt d'Etat (...) Pour autant, ces hausses isolées restent sans effet sur les taux moyens qui ressortent pour février encore en baisse par rapport à janvier à 3,1% sur 15 ans, 3,4% sur 20 ans et 3,77% sur 25 ans", ajoute Meilleurtaux.  Le directeur général de Meilleurtaux.com Hervé Hatt ne perçoit pour sa part aucun signe annonciateur d'un mouvement haussier généralisé "car l'OAT à 10 ans reste à un niveau très bas, inférieur à son niveau d'octobre 2010 au moment où les taux étaient également à un plancher historique".

Pas d'effet sur les prix

Ces perspectives garantissent tout de même une activité minimum dans le secteur. Faute de tirer les prix de l'immobilier vers le bas, le niveau actuel des taux suscite en effet "de nombreuses demandes de rachats de crédits ces derniers mois", estime Joël Boumendil, PDG du groupe ACE, qui voit, comme Hervé Hatt, cette tendance se poursuivre tout au long de l'année 2013. "Cette situation est plutôt une bonne nouvelle, estime ainsi le PDG d'ACE, notamment pour les Franciliens, car c'est bien le niveau des taux qui évite de bloquer le marché de l'immobilier. En revanche, cela ne contribue pas à corriger des prix de l'immobilier que l'on peut juger excessifs". 

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