Immobilier : l'activité du bâtiment s'améliore mais ce n'est pas encore çà

Par latribune.fr  |   |  415  mots
Entre 15 000 et 25 000 mises en chantier de plus que prévu en 2013. Signe de reprise de la construction ? REUTERS
La Fédération française du bâtiment prévoit entre 15.000 et 25.000 mises en chantier de plus que prévu en 2013. Mais attention, les signes de reprise sont faibles.

La Fédération française du bâtiment (FFB) a annoncé ce mardi que l'activité du secteur en 2013 sera moins mauvaise que prévue. Elle table sur 330.000 ou 340.000 logements mis en chantier, contre 315.000 initialement. Toutefois, "il ne faut pas confondre moindre baisse avec sortie de récession, et encore moins reprise", a estimé son président Didier Ridoret, selon lequel "l'euphorie n'est pas de mise, ni au plan général, ni pour l'activité du secteur, qui sera vraisemblablement en recul sur l'ensemble de l'année de 2,6% en volume".

En 2013, il n'y a pas de "décrochage supplémentaire"

Fin 2012, la FFB anticipait un repli de 3,5% en volume. Le pronostic de la FFB des mises en chanter pour 2013 ne traduit que "l'absence d'un décrochage supplémentaire", selon Didier Ridoret. Malgré ce léger signal positif, l'activité du bâtiment, "reste et restera à la peine", estime-t-il. "Le retour à des temps réellement meilleurs, avec environ 2% de croissance du PIB par an, ne se profilera pas à l'horizon, tant que l'investissement sera en baisse et que les déficits perdureront". En outre, si le chômage persiste, "il y a des chances pour que l'activité reste mal orienté encore quelques trimestres", prédisait Benoît Heitz, économiste à la Société Générale. "Quand les perspectives d'emploi ne sont pas bonnes, les gens n'ont pas forcément envie de s'endetter, et s'ils ont envie de s'endetter, les banques n'ont pas forcément envie de leur prêter s'ils ne sont pas dans une situation très stable", expliquait l'analyste il y a quelques jours.

Le secteur du bâtiment va perdre 40.000 emplois en un an

Au premier semestre, le secteur du bâtiment a affiché 24.000 salariés et 6.000 postes d'intérim de moins par rapport à la même période de 2012. La FFB maintient ainsi sa prévision de 40.000 emplois perdus dans l'année, en incluant l'intérim. Compte tenu de cette conjoncture dégradée, Didier Ridoret a réitéré sa demande d'un abaissement de la TVA à 5% sur les travaux d'économie d'énergie. "Certes, le passage de 10% à 5% coûte environ 660 millions d'euros mais cette mesure est seule à même de dynamiser le marché", estime-t-il. La FFB attend une annonce en ce sens lors de la 2e Conférence environnementale, vendredi et samedi. Elle demande en outre une refonte du prêt à taux zéro (PTZ+) "dans les meilleurs délais" afin de soutenir la primo accession à la propriété, "l'homme malade du secteur".