En Europe, les pays divergent aussi par les prix de l'immobilier

Par latribune.fr  |   |  427  mots
La France devrait subir la baisse la plus prononcée de ses prix de l'immobilier cette année (-3%) parmi une dizaine de pays d’Europe, selon Standard & Poor's.
Les hausses des prix de l'immobilier au Royaume-Uni et en Allemagne, et les baisses en France et en Espagne montrent de réelles disparités sur les marchés européens du logement, si l'on en croit une étude trimestrielle de Standard & Poor's.

Alors que les prix de l'immobilier en France se corrigent lentement, l'Allemagne et le Royaume-Uni devraient connaître une progression en 2014, selon une étude de l'agence de notation Standard & Poor's (S&P). Selon les estimations de l'agence, la France devrait subir la baisse la plus prononcée cette année (-3%) parmi la petite dizaine de pays d'Europe étudiés, suivie de l'Espagne (-2%) et de l'Italie (-1%). Aux Pays-Bas, S&P anticipe une stabilité des prix.

La modeste correction du marché de l'immobilier français...

Marqué par une très forte majoration de prix (+155%) entre 1997 et 2007, le marché français n'a connu qu'une modeste correction en dépit de la crise, la faute principalement à une offre limitée et à la faiblesse des taux d'intérêts des prêts immobiliers. Une forte hausse de ces derniers dans un avenir proche étant peu probable, ce sont les autres indicateurs économiques en berne de l'Hexagone qui pourraient provoquer une baisse marquée des prix, a relevé Standard & Poor's.

... et les meilleures performances économiques de l'Allemagne et du Royaume-Uni

La France se situe pour l'instant loin des reprises "marquées au Royaume-Uni (+5%) et en Allemagne (+4%) grâce à leurs meilleures performances économiques", indique S&P.
Alors qu'après une chute estimée à 5% en 2013, le marché immobilier espagnol devrait pour sa part profiter "de meilleurs indicateurs économiques et d'une demande accrue des investisseurs étrangers". Mais il pâtit toujours d'une offre largement excédentaire.

Les Pays-Bas encore loin de la reprise

Autre pays dont le marché a été parmi les plus durement touchés par la crise, les Pays-Bas semblent encore loin de la reprise en raison notamment de conditions trop restrictives d'accès au crédit, souligne S&P. Mais la baisse continue des prix enregistrée depuis 2008 paraît enfin interrompue, en particulier grâce à l'amélioration de la politique budgétaire.

En Italie, l'immobilier se contracte

"Le marché immobilier résidentiel de l'Italie a continué de se contracter au cours du deuxième trimestre 2013, en raison de la faiblesse de l'économie italienne et de la persistance des tensions sur le crédit", note S&P. La situation italienne inspire cependant moins de craintes à l'agence de notation américaine, dont les prévisions pour 2014 sont plus optimistes qu'il y a trois mois, malgré les risques représentés par "la volatilité des marchés sur la dette souveraine". Enfin, la contraction du PIB belge en 2013, estimée à -0,1%, n'a pas freiné la croissance du marché immobilier, qui devrait être de +1,5% en 2014.