L’immobilier ancien se porte mieux

Par latribune.fr  |   |  464  mots
Les acquéreurs de moins de trente ans étaient à l'origine de 19,2% des achats d'appartement anciens.
En 2013, il y a eu 723.000 transactions dans l’immobilier ancien. C’est mieux qu’en 2012.

Malgré le scepticisme ambiant, les notaires ont acté 723.000 transactions immobilières dans l'ancien en 2013, soit 2,7% de plus qu'en 2012. Un niveau cependant inférieur à ceux enregistrés entre 2000 et 2007, et en 2010 et 2011, où les volumes de ventes ont côtoyé, voire dépassé, les 800.000 transactions.

Les primo-accédants en difficulté

Il faut dire que les acquéreurs de moins de trente ans ne sont pas à la fête. Ils étaient à l'origine de 19,2% des achats d'appartement anciens, mais seulement 15,5% des achats de maisons, alors qu'ils représentent 22,1% de la population. Les notaires ont d'ailleurs souligné, jeudi, les difficultés actuelles des primo-accédants - dont l'achat est quasi impossible à Paris, difficile dans les grandes agglomérations dynamiques- du fait de la flambée des prix de l'immobilier en quinze ans, de la disparition du Prêt à taux zéro (PTZ) dans l'ancien et du durcissement des conditions de crédit imposées par les banques.

Les prix sont stables

Concernant les prix, il n'y a sans surprise pas eu d'effondrement. Ils ont reculé de 1,4% sur un an, tant pour les maisons que les appartements, selon l'indice Notaires-Insee. Cependant, des disparités subsistent. Certaines grandes agglomérations ont vu le prix médian au mètre carré des appartements anciens progresser l'an dernier, en particulier Lyon et Montpellier ( 1,7%), Strasbourg (1,3%), ou encore Lille (0,9%). Ce prix médian a en revanche baissé à Angers (-8,7%) - où l'ancien a subi la concurrence du neuf, accrue par des opérations de construction importantes - à Nice (-3%), à Toulon (-3,2%) ou encore à Grenoble (-2,9%) et Rennes (-0,5%).

Les prix ont plus que doublé en 10 ans dans certaines villes

Plus intéressant, les notaires ont compilé les chiffres des prix dans l'ancien sur les dix dernières années. Il en ressort que les villes de plus de 150.000 habitants où les prix des appartements anciens ont grimpé le plus fortement sont Bordeaux ( 112%) et Lille ( 111%), celles où leur progression a été la plus modérée étant Rennes ( 46%) et Grenoble ( 45%). Sur la même période, le prix des maisons anciennes a connu une hausse moindre: par exemple de 72% à Bordeaux et de 67% à Lille contre 32% à Dijon et 31% à Angers.

A Paris, on n'a qu'un petit studio pour 150.000 euros

En matière de pouvoir d'achat immobilier, les disparités entre villes sont également très fortes : avec un budget de 150.000 euros, un ménage ne peut acquérir qu'un studio dans le 18e arrondissement de Paris (le moins cher de la capitale), mais un appartement de deux pièces à Nice, Saint-Ouen ou Ivry-sur-Seine, ou encore une maison de quatre pièces à Amiens ou au Havre. Et pour devenir propriétaire d'un appartement de trois pièces dans le 9e arrondissement de Paris, il faudra débourser 500.000 euros : le prix d'une maison de six pièces à Bordeaux ou à Toulouse.