Immobilier : Paris, nouvel eldorado pour l'investissement dans le luxe ?

Par latribune.fr  |   |  543  mots
Le prix moyen au m2 des appartements de luxe à Paris est de 14.500 euros
Les stocks de biens immobiliers de luxe se sont accrûs à Paris en 2013, ce qui fait baisser les prix. Résultat, la capitale française devient une des villes les plus attractives en matière d'immobilier haut de gamme au monde.

Si l'on est multimillionnaire, "investir à Paris, c'est donné !", expliquait en janvier dernier Thibault de Saint-Vincent, directeur général du groupe immobilier de luxe Barnes. "On n'a jamais vu autant de biens de qualité en vente !", jugeait-il alors. Le stock de biens de luxe de Barnes à Paris a ainsi crû de 30% en 2013.

La tendance pressentie alors par Thibault de Saint-Vincent semble se confirmer : "les volumes ont commencé à rebondir au printemps. Et il y a à l'heure actuelle une conjoncture rarissime: des prix en forte baisse, des stocks qui ont beaucoup monté en un an mais se sont stabilisés, ce qui donne du choix, et des taux de crédit très bas", constate auprès de l'AFP Charles-Marie Jottras, président de la société spécialisée dans l'immobilier de luxe Daniel Féau, qui fait partie du réseau Christie's.

Les prix du luxe à Pairs ont baissé de 10% en 2013

A Paris, les prix avait ainsi baissé de près de 10% en 2013 pour les biens d'une valeur supérieure à 2 millions d'euros, représentatifs du marché du luxe dans la capitale française. Le prix moyen au m² des appartements de luxe à Paris s'élevait à 14.500 euros.
La Capitale française arrive loin derrière Londres (36.527 euros) ville la plus chère, New York (21.216 euros), et Hong Kong (20.108 euros), selon une étude réalisée par Christie's dans neuf métropoles représentatives de l'immobilier haut de gamme. Cette étude montre par ailleurs  un bond des transactions d'un montant supérieur à un million de dollars en 2013.

Des ventes en hausse de ...62% à San Francisco

Globalement, l'immobilier de luxe a flambé l'an dernier, tant à New York ou Los Angeles qu'à Londres, Hong Kong ou Sydney. Sur un an, les ventes ont progressé de 62% à San Francisco, 40% à Los Angeles, 29% à Sydney, 27% à Miami, 22% à New York, 20% à Londres, mais seulement 4% à Toronto.
Dans les villes recensées, seules Hong Kong (-15%) et Paris (-7,5%) ont connu un repli des transactions de l'immobilier de luxe. Quant aux prix, ils ont progressé presque partout : de 21,8% à Los Angeles et 17,2% à San Francisco, 13% à Sydney, 11,8% à Miami, 9,70% à Hong Kong, 8,20% à Londres, 7,60% à New York, 6,10% à Toronto. Seule la capitale française a donc vu ses prix reculer de près de 10% sur ce marché de niche qui représente 5 à 6% du marché global de l'immobilier.

Les villes affectées par les "subprimes" en forte hausse

"Cette évolution quasi-explosive, à la fois en prix et en nombre de ventes supérieures à 1 million de dollars est mondiale" note l'étude. "Aux Etats-Unis, les villes qui avaient été le plus affectées par la crise des subprimes sont aussi celles qui rebondissent le plus fortement, comme Los Angeles ou Miami, alors que New York avait moins souffert", commente pour sa part Charles-Marie Jottras.

Des facteurs locaux expliquent aussi l'essor de certaines villes, comme San Francisco qui bénéficie du développement de l'économie liée à la Silicon Valley et de l'enrichissement rapide d'entrepreneurs du secteur high-tech, note l'étude.
Et à l'inverse, selon l'étude, la baisse des volumes de Hong-Kong s'explique par la mise en place d'une taxe sur les mutations, mise en place par le gouvernement pour endiguer l'envolée des prix sur le marché résidentiel, "qui était depuis plusieurs années sous la très forte pression des acquéreurs de Chine continentale".