Le secteur du luxe se joue de la crise... mais des défis se profilent

"C'est la troisième année consécutive que le marché du luxe connaît une croissance à deux chiffres", fait remarquer le cabinet de conseil en management Bain & Company dans son étude annuelle sur le marché du luxe. Un secteur qui n'a donc que faiblement pâti de la crise économique et financière, puisqu'il n'a accusé une récession qu'en 2008-2009.Cette année, les ventes de produits de luxe devraient croître de 10%, atteignant une valeur totale de 212 milliards d'euros. La zone Asie-Pacifique devrait enregistrer la plus forte hausse des ventes (+18% sur un an), suivie par l'Amérique (+13%) puis dans une moindre mesure, l'Europe (+5% contre +10% en 2011).Plus de ventes via Internet, des attentes différentes des jeunes clientsLe cabinet prévoit toutefois un ralentissement de l'augmentation de la demande pour la période allant de 2013 à 2015, tablant sur une croissance annuelle moyenne du marché comprise entre 4 et 6%.Il prévient que des changements structurels attendent le secteur, et que celui-ci devra s'y adapter pour résister. Parmi les modifications du marché : encore plus de demande en Chine, davantage de ventes par Internet (+25% par an attendus), des attentes différentes de la part des jeunes ("de l'originalité plutôt que de la tradition"), une association toujours plus importante entre tourisme et consommation. Les enseignes devront donc par exemple se concentrer davantage sur l'expérience d'achat et non plus seulement sur le produit en lui-même. "Les stratégies sur lesquelles les marques s'appuyaient jusqu'alors ne seront plus adaptées aux segments qui compteront le plus après 2015", prévient l'auteur de l'étude.Ces prévisions ont été déduites par le cabinet suite à l'analyse des marchés et des résultats financiers des 230 principales sociétés et marques de produits de luxe dans le monde. Les catégories qui devraient avoir généré le plus de revenus (en valeur) en 2012 sont: les automobiles (290 billions d'euros, soit 290.000 milliards d'euros), les hôtels (127 billions d'euros), puis dans une moindre mesure les montres (35 billions d'euros) et la maroquinerie (33 billions d'euros). 
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.