Immobilier : les prix augmentent-ils en 2015 ?

Par Mathias Thépot  |   |  442  mots
Les taux d'intérêt bas favorisent la hausse des prix de l'immobilier en France.
Les notaires prévoient un hausse des prix de l'immobilier dans l'ancien en 2015, pour la première fois depuis 2011.

Il se pourrait que les prix du marché de l'immobilier ancien français terminent l'année en légère hausse. En effet, les notaires de France prévoient que de janvier 2015 à janvier 2016, les prix augmentent de 0,2 % pour les appartements, et de 1,1 % pour les maisons.

Cette évolution est intéressante car les prix de l'immobilier ancien étaient en baisse ces dernières années. Alors qu'ils avaient atteint des niveaux records en 2011, ils ont ensuite amorcé une correction durant trois ans. Certes toujours à des niveaux très élevés par rapport aux revenus des ménages dans les zones tendues, ils ont globalement baissé de 2,2 % en 2014, après des reculs d'1,7 % en 2013 et en 2012, d'après le baromètre Notaire-Insee.

Les prix devraient pourtant baisser

En théorie, ces baisses de prix auraient pourtant dû se poursuivre en 2015, tant la hausse des prix durant les années 2000 fut déconnectée des revenus des ménages.Plusieurs économistes estimaient qu'à ce rythme de baisse, il faudrait encore attendre quelques années, jusqu'à 2017 ou 2018, pour que la capacité d'achat immobilière des ménages revienne au même niveau qu'en 1998, date du début de la folle croissance des prix de l'immobilier en France.

Baisse des taux de crédits

Mais la baisse imprévue des taux d'intérêt des crédits immobiliers, qui ont atteint en mai 2,01 % en moyenne, conjuguée à la baisse des prix et à un regain de confiance sur le marché de l'immobilier, a permis de doper à nouveau le marché.

Selon les notaires, les transactions dans l'ancien seront ainsi en hausse de 4,2 % en 2015 par rapport à l'année précédente. Or, sans une augmentation significative de l'offre, les prix ne peuvent que reprendre leur hausse. Ces trois derniers mois notamment, les prix ont augmenté de 0,4 % dans l'ancien en France.

La part des acheteurs de moins de 30 ans reste stable

Et ce sont les ménages âgés d'entre 30 et 60 ans qui semblent tirer les transactions immobilières à la hausse. Ils constituent, du reste, la classe d'âge la plus plus aisée en France. Beaucoup d'entre eux avaient reporté leur projet d'achat et considèrent désormais que la conjoncture est à nouveau porteuse. A l'inverse, à en croire les notaires, la part des acquéreurs qui ont moins 30 ans reste stable, tout comme celle des plus de 60 ans.

Pas de quoi, donc, amorcer un reprise significative du marché de l'immobilier ancien. A moins que les mesures récentes annoncées par François Hollande pour l'immobilier -élargissement du PTZ dans le neuf, et dans l'ancien sous conditions de travaux- créent un choc positif sur les transactions immobilières.