Prix de l'immobilier : les notaires planchent sur un indicateur à la fois fiable et plus rapide

Par latribune.fr  |   |  264  mots
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Les notaires, réunis ce jeudi, pourraient décider de créer un indicateur national, non plus basé sur les transactions mais sur le document préalable, les promesses de vente et d'achat.

Les prix de l'immobilier en France ne cessent de donner lieu à polémique, notamment sur Internet. Dès qu'un acteur du marché - la Fnaim, fédération nationale de l'immobilier, PAP (de Particulier à Particulier), Century 21, Laforêt, Seloger.com et autres - donne des éléments, il est aussi accusé de plaider pour sa chapelle, de désinformer, de vouloir surtout encourager les transactions.

Les chiffres les plus fiables paraissent venir des notaires car ils s'appuient sur les transactions effectivement réalisées. Problème : du coup, ces chiffres datent forcément un peu - de trois à cinq mois - et ne transcrivent pas les plus récentes évolutions du marché, pourtant cruciales surtout en ces temps incertains et alors que les Français se ruent sur la pierre, considérée comme plus sûre, pour y placer leur épargne.

Les notaires vont donc essayer d'améliorer les choses et de gagner en réactivité. Ils se réunissent ce jeudi dans ce but. Ils pourraient ainsi décider sortir un nouvel indicateur, non plus basé sur les transactions mais sur le document préalable, les promesses de vente et d'achat.

Mais il ne sera pas facile de faire remonter rapidement les données des 9.000 études notariales de France, surtout avec 120 critères à remplir pour chaque opération. Et cela coûtera cher. Les notaires pourraient du coup demander l'aide de la Caisse des dépôts (CDC), bras armé financier de l'Etat. Car ce dernier est très demandeur de chiffres fiables et rapides sur le marché français de l'immobilier.