Immobilier : les notaires parient sur 8.000 euros le m2 en moyenne à Paris en juin

Par Diane Lacaze  |   |  313  mots
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Les notaires sont formels : à Paris, les prix des appartements anciens continuent d'augmenter. Et un nouveau cap symbolique devrait être franchi en juin.

La hausse des prix immobiliers se poursuit à Paris ! La barre symbolique des 8.000 euros du mètre carré devrait être atteinte d'ici juin, selon une étude des Notaires de France. "Les prix ont déjà progressé de 5,3% sur le trimestre décembre 2010-février 2011 et cela devrait se poursuivre" note Thierry Delesalle, président de la commission de la conjoncture immobilière des Notaires de Paris-Ile-de-France. Pour la période décembre 2010-février 2011, par la même l'année précédente, la hausse atteint en moyenne 12,8% pour l'ensemble de l'Ile-de-France et même 18,7% dans la capitale.

Le volume des ventes reste très soutenu. "Après un mois de décembre 2010 qui aura connu une activité exceptionnelle (19.400 ventes) l'activité dans l'ancien s'est modéré en ce début d'année avec 10.000 ventes conclues en Ile-de-France en janvier puis en février. Les évolutions disponibles sur mars font apparaître une activité soutenue qui laisserait apparaitre, pour l'ensemble du 1er trimestre 2011, un volume de ventes approchant celui du 1er trimestre 2010" souligne l'étude des Notaires.

Marché hétérogène en Province

"En Province, la situation est très contrastée" précise de son coté Pierre Bazaille, président de l'Institut notarial de l'immobilier. Certaines régions ont enregistré, en 2010, une hausse des prix, comme Rhône-Alpes (5%) ou Midi-Pyrénée (4,1). Mais d'autres ont vu les prix stagner (Poitou-Charente) ou même baisser -0,7% en Franche-Comté.

Pour 2011, Pierre Bazaille prévoit que "sur les marchés les plus recherchés, l'augmentation sera significative et supérieure à 5%". Il est important de rappeler qu'il y a trois mois, les Notaires tablaient sur une hausse de 10%.

"A côté de ces marchés d'exceptions, on devrait assister à une multiplication des marchés immobiliers gagnés par une certaine morosité en raison de la baisse du pouvoir d'achat, avec une stabilité voir une baisse des prix".