Prélèvements obligatoires : Barnier estime que "nous avons dépassé la ligne rouge"

Par latribune.fr  |   |  277  mots
Le Commissaire européen au marché intérieur, Michel Barnier, estime qu'il "y a trop d'impôt en France, pour un résultat qui n'est pas toujours à la hauteur"
La Commission européenne estime que le niveau des prélèvements obligatoires est trop élevé en France et salue l'objectif de réduire le déficit quasi exclusivement par des économies, a déclaré lundi Michel Barnier, au nom de l'exécutif européen.

Trop c'est trop! Le Commissaire européen au Marché intérieur Michel Barnier estime qu'en France "nous avons dépassé la ligne rouge" en termes d'impôts:

"Il y a trop d'impôt en France, pour un résultat qui n'est pas toujours à la hauteur. La dépense publique dans notre pays atteint désormais 57% du PIB, soit 12 points de plus qu'en Allemagne."

Trop d'impôts pour une telle dépense publique ?

Cette annonce tombe au moment où l'Assemblée nationale doit entamer mardi l'examen en séance publique du projet de loi de finances. Celui-ci prévoit de ramener le déficit public de la France de 4,1% du PIB fin 2013 à 3,6% fin 2014 par un effort de 18 milliards, dont 15 milliards d'économies par rapport à la croissance tendancielle des dépenses. Sachant que Bruxelles a donné un répit à la France: deux ans de plus pour ramener son déficit sous la limite européenne de 3%, à fin 2015. Le gouvernement prévoit d'ailleurs de ramener ce déficit à 2,8% à cette échéance.

La Commission, qui a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France, rendra ainsi le 15 novembre un avis sur les projets de budget 2014 des pays membres de la zone euro. Rappelons que Bruxelles peut formuler des critiques et des recommandations, que les pays peuvent choisir de ne pas suivre, au risque de se voir infliger de lourdes amendes si leur déficit public dérape.

Mais pour 2014, Michel Barnier se veut optimiste:

"Il nous paraît positif que l'assainissement budgétaire passe à 80% par une meilleure maîtrise des dépenses et à 20% seulement par de nouvelles recettes. Néanmoins, toute la difficulté consistera à tenir ces orientations volontaristes"