La Suisse toujours première pour l'expatriation professionnelle

Par Hugo Baudino  |   |  416  mots
Comme en 2015, la Suisse est plébiscitée par les expatriés qui y vivent.
Après son étude globale sur les conditions de vie des expatriés, HSBC se penche plus en détail sur la perception de leur carrière professionnelle dans leur pays d'adoption. Voici les résultats.

Sans surprise, notre voisin helvétique est la destination préférée des expatriés d'un point de vue professionnel. Selon le second volet de l'étude HSBC Expat Explorer réalisée par YouGov, qui analyse 47 pays selon huit critères liés à la carrière, la Suisse se place comme meilleure destination pour une carrière à l'international en 2017. Les pays européens sont dans l'ensemble assez bien classés : l'Allemagne et la Suède complètent le podium alors que la Norvège et l'Autriche se placent également dans le top 10.

Ces deux pays "apparaissent pour la première fois dans le classement", précise HSBC, principalement grâce à un degré élevé de satisfaction concernant l'équilibre entre vie privée et professionnelle, 87% en Norvège et 71% en Autriche, et la culture du travail, (69 et 62%). Les six autres critères retenus pour la partie "carrière" de l'étude HSBC sont : la possibilité d'acquérir de nouvelles compétences, la progression de carrière, la sécurité de l'emploi, les revenus, l'accomplissement professionnel et les packages d'expatriation.

C'est grâce à ce dernier critère que des pays du Moyen-Orient arrivent à être bien placés dans ce classement. Ainsi, "aux Emirats Arabes Unis, 56% des expatriés perçoivent une indemnité de logement, et 75% bénéficient d'avantages en matière de santé", détaille HSBC, permettant ainsi au pays de se hisser à la quatrième place, juste derrière le trio européen. A Bahreïn, 12ème du classement, c'est les trajets vers le pays natal des expatriés qui sont pris en charge, pour 65% d'entre eux.

La France encore mal classée

Le premier volet, publié en septembre, de l'étude annuelle HSBC Expat Explorer prenait également en compte des critères plus larges relatifs à la qualité de vie, au système de santé ou encore à l'éducation. La France y effectuait un bond de 20 places par rapport à l'édition précédente, grimpant à la 21ème place. Ce n'est malheureusement pas le cas pour cette partie "carrière professionnelle". La France passe de la 33ème à la 35ème place entre 2015 et 2016, malgré un bon score sur la partie "équilibre vie privée-vie professionnelle" (71,70%). L'Hexagone est plombée par une très mauvaise perception des expatriés sur des critères tels que l'accroissement des revenus (avant-dernière devant l'Espagne) ou la progression de carrière. Ils ne sont que 16% à considérer que leur carrière a évolué depuis leur arrivée dans le pays...