Laurence Parisot optimiste sur un accord "important" sur l'emploi

Par latribune.fr  |   |  352  mots
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La présidente du Medef espère qu'un accord dissipe les "peurs" à l'embauche. Elle a également dénoncé les polémiques autour des affaires d'exil fiscal qui alimentent un climat "de guerre civile".

Invitée sur Europe 1, Laurence Parisot s?est voulue optimiste quant aux négociations sur la réforme du marché du travail qui doivent se poursuivre en janvier. Ce n?est "pas du tout une mauvaise nouvelle" a-t-elle déclaré. Elle a toutefois ajouté qu?il restait encore des "ajustements à trouver".

Le gouvernement avait donné jusqu'à fin décembre aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord, qualifié de "compromis historique" par le Président de la République. Sur la même antenne, quelques minutes plus tard, François Hollande a semblé accorder un nouveau délai tout en appelant "plus que jamais" au compromis. Il a rappelé la menace que "la loi fasse ce que les partenaires eux-mêmes n?auraient pas convenu".

La présidente du Medef a rappelé que la négociation sur la sécurisation de l?emploi était "ambitieuse (?) et couvrait de nombreux sujets". "Il y a une peur de l'embauche chez les patrons de TPE et de PME très grande" et l'éventuel accord en cours de négociation "pourrait être très important (...) et réduire cette peur de l'embauche" a-t-elle poursuivi.

Mme Parisot dénonce "un climat de guerre civile"

Mme Parisot est également revenu sur les polémiques autour de l?exil fiscal après l?affaire Depardieu, et plus récemment sur Alain Afflelou (celui-ci nie tout exil fiscal). "En ce moment, on est en train de dire : vous, M. Gérard Depardieu, vous êtes indigne d'être Français (?) Qu'est ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu'on est en train de recréer un climat de guerre civile ?", a affirmé Mme Parisot sur Europe 1.

"Est-ce qu'on est bien conscients du fait qu'aujourd'hui nous passons notre temps, dans les médias, dans les commentaires, à désigner des boucs émissaires, et au fond à faire exactement le contraire de ce que François Hollande avait dit qu'il ferait ? Il a toujours dit dans sa campagne électorale et dès son élection (...) qu'il fallait pacifier le pays, qu'il fallait réduire les antagonismes", selon la présidente de la principale organisation patronale.