Attentats de Paris : quatre hommes mis en examen

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  330  mots
Quatre complices présumés de Coulibaly ont été mis en examen pour avoir aidé l'auteur des attaques à Montrouge et Vincennes
Quatre hommes soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique à l'un des auteurs des attentats de Paris, Amedy Coulibaly, ont été mis en examen et écroués dans la nuit de mardi à mercredi.

C'est une première avancée dans l'enquête sur d'éventuelles complicités suite aux attentats de Paris. Le procureur de Paris, François Molins, l'a annoncé ce mercredi 21 janvier : quatre complices présumés d'Amedy Coulibaly ont été mis en examen après avoir été déférés devant un juge. Willy P., Christophe R., Tonino G. et Michael A., originaires de banlieue parisienne et âgés de 22 à 28 ans, faisaient partie des connaissances de l'auteur de la prise d'otages du supermarché casher de la porte de Vincennes, qui a fait 4 morts le 9 janvier dernier.

Ces quatre hommes sont poursuivis pour "association de malfaiteurs terroristes en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes" et, pour l'un d'entre eux, détention, port ou transports d'armes, a détaillé lors d'une conférence de presse le procureur de Paris, François Molins.

Aide logistique à l'un des tueurs

Résultat : les quatre hommes mis en examen ont été écroués, trois en détention provisoire, et l'un dans l'attente de passer devant un magistrat spécialisé "en fin de semaine". A ce stade, aucun d'eux n'est poursuivi pour complicité d'assassinat. Ce qui est reproché au trio ? Une aide logistique et matérielle avant tout. L'enquête a montré que Willy P., Christophe R. et Tonino G. se sont notamment rendus "à trois ou quatre reprises" dans les armureries à Paris et dans la petite couronne fin décembre pour acheter des armes.

"On pense qu'il y a un groupe d'individus qui a apporté des faits positifs, dans le cadre d'une entente, et que tout ça a servi à commettre le projet terroriste", a indiqué François Molins.

Dès le début des investigations, les enquêteurs ont passé au crible l'entourage des tueurs. Mais "force est de constater qu'à ce jour les investigations ont essentiellement progressé" sur le volet Coulibaly "et non sur le volet des frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo, qui ont fait douze morts le 7 janvier dernier.