Finances publiques : Hollande mise toujours sur un équilibre en 2017

Par latribune.fr  |   |  369  mots
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En visite samedi au Salon de l'agriculture, le président de la République a réaffirmé cet objectif en dépit des sombres prévisions économiques publiées la veille par la Commission européenne.

Pas question de se laisser abattre. Après avoir inauguré samedi son premier Salon de l'agriculture avec la casquette de chef d'Etat, François Hollande est évidemment revenu sur les préoccupantes prévisions de la Commission européenne de la veille. Et pour le président de la République, "la trajectoire est bien celle d'aboutir à un équilibre de nos finances publiques à la fin du quinquennat", a-t-il lâché lors d'un point presse, selon l'AFP.

En d'autres termes, François Hollande a balayé tout pessimisme d'un revers de main, quand bien même Bruxelles table sur une maigrichonne croissance hexagonale de 0,1% cette année et 1,2% l'an prochain - contre 0,8% et 2% escomptés encore récemment par le gouvernement. Surtout, le déficit public s'établirait, selon la Commission, à 3,7% du PIB en 2013. Soit bien au-delà de l'objectif de 3% que s'était fixé Paris.

La France "fait moins mal que d'autres"

Revenant sur ces chiffres, François Hollande a simplement observé que ceux-ci prennent en compte "le ralentissement qui s'est produit dans toute l'Europe, voire même la récession". Et a préféré souligner que, dans ce contexte, la France "fait moins mal que d'autres", en référence notamment à l'Espagne où, toujours selon la Commission, le déficit a explosé à 10,2% du PIB l'année dernière.

En clair, le président de la République a voulu faire part de sa détermination alors que Paris fait pression -comme l'a indiqué vendredi Pierre Moscovici, son ministre de l'Economie-, pour décrocher le report de l'objectif des 3% de déficit vis-à-vis de Bruxelles. Du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, au ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, la France a récemment engrangé de nombreux soutiens au niveau européen. Et Paris compte bien les faire fructifier. Car, comme l'a assuré Pierre Moscovici vendredi: le gouvernement ne prépare pas de collectif budgétaire, et est déterminé à ne pas "ajouter l'austérité à la récession".

L'inquiétude de l'exécutif

Pour autant, l'inquiétude semble de mise. Le ministre de l'Economie a ainsi espéré qu'in fine, la croissance en 2013 sera "supérieure" à la prévision de Bruxelles. Ce qui n'est pas gagné.