Prises de bec, commission d'enquête... l'affaire Cahuzac secoue toujours l'Assemblée

Par latribune.fr  |   |  309  mots
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Le séisme Cahuzac continue de provoquer des secousses politiques. Ce mercredi, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre était pris à parti par les élus de droite. Jean-Marc Ayrault a appuyé la proposition de Jean-Louis Borloo de créer une commission d'enquête sur l'action du gouvernement pendant l'affaire.

Encore une séance houleuse à l'Assemblée nationale ce mercredi. Les suites de l'affaires Cahuzac ont, une fois de plus, donné lieu à des prises de bec. Juste après la conférence de presse de François Hollande, son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, se retrouvait sous les feux des critiques. Le chef du gouvernement a d'abord été invectivé par le député UMP Claude Goasguen qui lui reprochait de ne pas suffisamment répondre aux questions des députés.

Prenant finalement la parole, sous les cris de "démission, démission", Jean-Marc Ayrault a défendu les mesures annoncées ce mercredi par le chef de l'Etat. Il a également indiqué qu'il en discuterait le lendemain avec les tous les chefs de groupe parlementaires, "même M. Jacob". Une pique à l'attention du chef de file des députés UMP, Christian Jacob, qui, la veille, a qualifié le Premier ministre "d'ancien repris de justice".

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Cahuzac et le "mensonge sur les 3% de déficit"

En outre, le Premier ministre a soutenu la proposition du patron de l'UDI, Jean-Louis Borloo, qui demande la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur l'action du gouvernement vis-à-vis de Jérôme Cahuzac. Ce dernier, à qui le président à déconseillé de revenir à l'Assemblée, était par ailleurs cité par Le Canard Enchaîné pour des propos explosifs. "On me dit que j'ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu'il y aurait des mensonges indignes et d'autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l'Assemblée, est-ce digne ? A ce compte-là, j'ai menti devant l'Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3% de déficit en 2013", se serait-il exclamé.

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