Immobilier, retraites, chômage... Les principales déclarations de François Hollande sur M6

Par latribune.fr  |   |  922  mots
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Invité spécial de l'émission Capital sur M6 dimanche soir, le président de la République a tenté de faire la pédagogie de sa politique économique et des orientations qui ont été décidées.

La crise économique

  • "Vous croyez que je ne l'ai pas vue, la crise?" a d'emblée répondu François Hollande à Thomas Sotto, journaliste présentateur de l'émission Capital, lui demandant s'il avait pris la mesure de la crise économique que traverse la France.
  • "Je l'ai prise cette crise en pleine face pendant la campagne présidentielle, ensuite le vent a soufflé plus fort", a dit François Hollande soulignant que dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement "a pris la mesure" et "a pris les mesures".
  • "Ce n'est pas le rythme des réformes qui est jugé trop lent, ce sont les résultats qui tardent", a-t-il aussi assuré.

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Les retraites

  • Dès lors que nous vivons plus longtemps, notre durée de cotisation doit suivre (...) pour le moyen et long terme" a réaffirmé le chef de l'Etat alors qu'une conférence sociale doit plancher fin juin sur les grandes lignes d'une nouvelle réforme des retraites. François Hollande a toutefois rappelé qu'il se tiendrait à son engagement de campagne de laisser inchangé l'âge légal de départ à la retraite.
  • Sur la Conférence sociale des 20 et 21 juin, le président de la République a invité patronat et syndicats de salariés à dire "leurs préférences, leurs interdits, leurs tabous, mais je ne me laisserai pas empêcher, ainsi que le gouvernent de Jean-Marc Ayrault". "Les partenaires sont tout de même clairvoyants - les syndicats sont conscients, tout le monde sait qu'on vit plus longtemps et le patronat sait très bien qu'il faut financer les retraites même s'il faut sans doute changer le mode de prélèvement du financement de la protection sociale".
  • Il a promis une loi avant la fin de l'année. "Le gouvernement prendra ses responsabilités à la fin de l'été (...) le texte sera voté en décembre".

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Le chômage

  • François Hollande a réitéré son objectif d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année. Il a toutefois admis "qu'il n'y aura pas de réduction durable du chômage sans croissance".
  • L'absence actuelle de croissance justifie "les emplois subventionnés", a-t-il fait valoir, en citant les emplois d'avenir, qu'il a décidé d'élargir à "des filières du privé" et les contrats de génération.
  • François Hollande a indiqué qu'on comptait aujourd'hui "30.000 emplois d'avenir" et que l'objectif de 100.000 serait atteint en fin d'année. Ces contrats sont destinés aux jeunes pas ou peu diplômés.
  • Quant aux contrat de génération, qui conjuguent le maintien d'un senior dans l'emploi et l'embauche d'un jeune, ils devraient atteindre entre 75.000 et 100.000, selon lui.
  • Le président de la République s'est engagé aussi à "faire davantage" pour l'apprentissage et pour que "Pôle emploi soit plus efficace".

Immobilier

  •  Le président veut fluidifier le marché immobilier en raccourcissant le délai d'exonérations des taxes sur les plus-values immobilières. "On n'aura plus besoin d'attendre 30 ans pour être exonéré d'impôt" lors d'une cession immobilière. "On va ramener ça à 22 ans, ce qui était le système précédent, et il y aura même un abattement exceptionnel pour l'année 2014", a-t-il déclaré.
  • "Ce que je veux, c'est pas faire un cadeau à des propriétaires. Ce que je veux c'est que ces propriétaires qui veulent céder leur bien, d'autres qui veulent les acheter, puissent le faire, et que les prix baissent", a-t-il expliqué.

Stéphane Richard et Orange

  • "Tant que Stéphane Richard peut-être dirigeant de cette entreprise sans qu'il y ait de conséquences de la procédure judiciaire, il restera" a déclaré François Hollande. Le président maintient ainsi le PDG d'Orange dans ses fonctions malgré sa mise en examen dans l'affaire Tapie-Adidas.
  • "Si la procédure judiciaire venait à être d'une nature telle qu'il ne puisse pas être dirigeant de l'entreprise, à ce moment là une autre décision serait prise", a-t-il néanmoins précisé.

Les participations de l'Etat

  • "Pourquoi pour des entreprises comme (...) France Télécom ou GDF Suez, nous ne vendons pas? Parce que nous considérons que les cours ne sont pas suffisamment élevés", a indiqué François Hollande.
  • "Ces recettes exceptionnelles seront affectées à des investissements d'avenir pour les nouvelles technologies, pour l'innovation, pour les entreprises", a précisé le chef de l'Etat.

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La liste de Condamin-gerbier

  • "Qu'il donne les noms!", a-t-il lancé, interrogé sur les affirmations de Pierre Condamin-Gerbier, ancien cadre de la banque suisse Reyl, témoin dans l'affaire Cahuzac, selon lequel une quinzaines d'hommes politiques, de l'ancien ou de l'actuel gouvernement, auraient des comptes en Suisse.
  • "Tout doit être donné et ce monsieur là il est obligé de donner ces informations, je suppose qu'un juge va le convoquer", a-t-il dit. A la question de savoir s'il était inquiet au sujet de cette liste, il a répondu "pas du tout".
  • "Je suis pour la transparence et la justice", a-t-il dit. Interrogé sur l'hypothèse d'un nouveau cas d'évasion fiscale au gouvernement, M. Hollande a répondu: "Cela s'est déjà passé (...) il a été écarté du gouvernement", en parlant de Jérôme Cahuzac.

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>>> VIDEO (Re)voir l'émission de Capital avec François Hollande