La France est bien en récession

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Copyright Reuters
La France est bien entrée en récession en enchaînant deux trimestres consécutifs de contraction de son produit intérieur brut, a annoncé mercredi l'Insee qui a confirmé une baisse de 0,2% au premier trimestre 2013, équivalente à celle enregistrée au dernier trimestre 2012. Ce ralentissement soulève des craintes sur la maîtrise du déficit public.

C'est confirmé, la France est en récession. Selon l'Insee, le produit intérieur brut du pays a enregistré un recul de 0,2% au premier trimestre, équivalent à celui du dernier trimestre de l'année 2012. 

Récession attendue sur l'ensemble de l'année

Quant à l'acquis de croissance pour 2013, il reste négatif à -0,3%. Ce qui signifie que si la croissance était nulle sur les trois derniers trimestres, l'activité économique de la France se contracterait de 0,3% sur l'année.

Dans ses dernières prévisions présentées jeudi dernier, l'Insee estimait que l'économie française allait rester atone toute l'année, avec une récession de 0,1% sur 2013 par rapport à 2012. L'Insee prévoyait alors que le PIB rebondisse de 0,2% au deuxième trimestre 2013 par rapport au précédent, puis stagne au troisième et augmente de nouveau légèrement de 0,1% au dernier.

Risques sur le déficit public

Comme révélé ce matin, la Cour des comptes prévoit qu'en cas de récession de -0,1% du PIB, le déficit public glisserait entre 3,8% et 4,1% du PIB. En cas de récession accrue (-0,3%), le déficit se situerait entre 3,9% et 4,2%. François Hollande avait reconnu en mars qu'il ne pourrait pas atteindre son objectif initial d'un déficit de 3% du PIB en 2013, mais le gouvernement n'a pas changé depuis sa prévision d'un trou budgétaire de 3,7%.

L'opposition, quant à elle, dénonce un risque de dérapage budgétaire déjà évoqué par le Haut conseil des financers publiques alors que débutent les premières discussions sur le budget 2014. Quoiqu'il en soit, en raison de la conjoncture dégradée, la Commission européenne a accordé à la France un délai supplémentaire de deux ans pour atteindre l'objectif de 3% du déficit public.