8 Français sur 10 pensent que la fiscalité actuelle n'est pas juste

Par Giulietta Gamberini  |   |  386  mots
Huit Français sur dix estiment que les efforts actuels pèsent particulièrement sur les classes moyennes.
Une majorité des Français, qui considèrent le système fiscal actuel comme injuste et particulièrement pesant pour les classes moyennes, semble bien accueillir la réforme lancée ce lundi par Jean-Marc Ayrault. Mais la méthode et les solutions annoncés les laissent sceptiques.

Huit Français sur dix estiment que le système fiscal existant n'est pas juste et que les efforts demandés par la politique actuelle pèsent particulièrement sur les classes moyennes. C'est le regard désenchanté qui ressort d'une étude réalisée les 20 et 21 novembre par l'institut Harris Interactive pour la chaîne LCP Assemblée nationale, auprès de 1050 personnes interrogées en ligne.

Sans grande surprise, parmi le 18% de la population jugeant justes les impôts d'aujourd'hui, trois personnes sur dix sont des sympathisants de gauche. Mais le sentiment que les charges imposées aux classes moyennes ont augmenté, qui a globalement augmenté de 7 points depuis février, est partagée au-delà des clivages politiques. Le part des personnes interrogées jugeant qu'une pression particulière était exercée sur les catégories aisées, a en revanche diminué de 10% au cours des derniers neuf mois, notamment parmi les sympathisants du Front national (qui s'inquiètent de plus en plus pour les classes populaires).

Favorables à la réforme, les Français ne font pas confiance aux partenaires sociaux

Si en conséquence plus de deux tiers des Français accueillent positivement l'idée de la réforme fiscale promise par Jean-marc Ayrault (notamment les sympathisants de gauche, favorables à 88%), les méthodes et les solutions annoncés suscitent moins d'enthousiasme.

Ainsi, aucun des partenaires sociaux ni des principales formations politiques ne reçoit la confiance d'une majorité de la population. Si la plus grande méfiance s'exprime à l'encontre du Front de gauche (77%), le Front national (73%) et les organisations patronales (69%) font aussi l'objet d'un grand scepticisme.

Les syndicats des salariés ne sont pas non plus épargnés: 55% des personnes interrogées s'en méfient. Logiquement, la confiance vis-à-vis des différents acteurs est néanmoins indissociable de la sensibilité politique des personnes interrogées.

Quant aux propositions de réforme évoquées par le gouvernement, le doute est aussi de mise. Seul le prélèvement de l'impôt sur le revenu à la source obtient une majorité de voix favorables (62%) et trascende les clivages politiques. La hausse de la TVA pour certaines professions bénéficiaires de réductions n'est approuvée que par 27% des Français, surtout des sympathisant de gauche.

 

La confiance des Français dans les partenaires sociaux:

____