"Quand un employeur étranger écoute Gattaz, il n'a pas envie de s'installer en France" (Edouard Martin)

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Devenu tête de liste PS, l'icône de Florange estime que le Medef n'est pas vendeur du "Made in France". (Photo : Reuters)
L'ancien représentant de la CFDT à Florange estime que le débat sur le pacte de responsabilité est monopolisé par le patronat européen qui dicte ses termes.

Edouard Martin se dit "dubitatif". Tête de liste PS pour les élections européennes dans l'Est , celui qui a été la figure de proue du mouvement syndical de Florange doute de l'efficacité d'une baisse du coût du travail car "le patronat européen donne le la" en centrant le débat sur "le coût de la main d'œuvre". La réduction du coût du travail fait partie des mesures phares du pacte de responsabilité présenté en janvier par le chef de l'Etat. 

"Le président essaie par tous les moyens de renverser la situation qui n'est pas simple. (...) Je regarde, j'espère que cela va marcher", a déclaré Edouard Martin sur France Info ce lundi. 

    >> Lire aussi Les faits d'armes d'Edouard Martin, l'icône de Florange 

Par ailleurs, alors qu'une trentaine de patrons d'entreprises étrangères sont invités à l'Elysée pour un "Conseil d'attractivité", l'ex-représentant syndical a évoqué la responsabilité des dirigeants d'entreprises françaises. 

 "C'est aussi au patronat français d'envoyer des signaux à ses collègues internationaux", ajoutant que le Medef n'est pas "très vendeur du "made in France"".

"Lorsqu'un employeur étranger écoute [Pierre] Gattaz, effectivement il n'a vraiment pas envie de s'installer en France."

Le virage de Gattaz

Une semaine plus tôt, lors du déplacement présidentiel aux États-Unis, Pierre Gattaz a rejeté l'idée-même de contrepartie au pacte de responsabilité proposé par François Hollande, forçant le président de la République à réagir.

Sous la pression de l'Élysée, le président du Medef a depuis esquissé un virage sur l'aile et accepté de prendre des "engagements de moyens" mais pas de "résultats" pour des emplois en échange d'une baisse des charges des entreprises.

Les partenaires sociaux se rencontreront le 28 février pour discuter plus en profondeur des modalités d'applications du pacte de responsabilité.