"Hollande et Valls ont compris que les patrons ne sont pas des salopards" (Gattaz)

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Pierre Gattaz dit avoir baissé son salaire en 2002. (Photo Reuters)
Le patron du Medef lance une campagne de promotion des métiers mal pourvus. L'occasion d'évoquer l'exécutif, sans donner d'engagement précis en matière d'emploi au titre des contreparties du Pacte de responsabilité.

Les petites phrases plus ou moins provocatrices, le patron des patrons semble avoir pris l'habitude d'en distiller régulièrement. Dernière formule en date: "les patrons ne sont pas des salopards". Ce que, selon Pierre Gattaz les deux têtes de l'exécutif auraient "compris".

4 millions pour promouvoir des métiers

L'actuel président du Medef l'affirme dans une interview accordée au Parisien et publiée en ligne ce mardi. Il y annonce l'une des propositions de l'organisation patronale en matière d'emploi. En l'occurrence: mettre en avant des métiers "où il y a du travail mais pas assez de candidats", comme celui de chaudronnier ou de soudeur. En tout, 4 millions d'euros ont été engagés pour promouvoir 115 métiers mal pourvus. 

Pas d'engagement chiffré du Pacte de responsabilité

En revanche, sur les contreparties au "Pacte de responsabilité" attendues par le gouvernement, Pierre Gattaz n'a toujours rien précisé. Il indique qu'après la réunion du 15 avril entre les fédérations, une nouvelle réunion doit avoir lieu "dans un mois". Toutefois, il souligne:

 Les entreprises, comme leurs représentants, ne peuvent pas s'engager sur des chiffres de création d'emplois. 

"J'ai baissé mon salaire de 5% en 2002 "

Et ajoute: "Ceux-ci peuvent en revanche se fixer des objectifs, en matière d'apprentissage, d'emploi des seniors, de qualité de l'emploi...", avant de réaffirmer son objectif de créer 1 million d'emploi d'ici cinq ans, tout en continuant d'appeler à la modération salariale. "J'ai baissé mon salaire de 5% en 2002 et je n'ai pas eu de bonus pendant les années de crise", se vante-t-il en outre, peu après la polémique sur sa hausse de salaire de 29% l'an dernier. 

>> Pierre Gattaz est pour la modération salariale mais augmente le sien