L'Insee ne prévoit pas de baisse du chômage en 2014

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  428  mots
Selon les dernières prévisions del'Insee le taux de chômage en France métropolitaine s'établirait à 9,8% en 2014, soit 0,1 point de plus qu'en 2013
Le taux de chômage resterait fixé à 9,8% en 2014, selon les dernières estimations de l'Insee. Pas de recul à attendre donc. Quant à l'emploi marchand, il perdrait encore 22.000 postes cette année.

Faute de croissance suffisante, la France ne connaitra pas de baisse du chômage cette année. N'en déplaise au gouvernement qui surveille comme le lait sur le feu toutes les données sur le nombre des demandeurs d'emploi.

Selon les dernières prévisions de l'Insee tirées de sa note de conjoncture, le taux de chômage (9,7% en France métropolitaine et 10,1% en incluant les DOM), s'est stabilisé au premier trimestre 2014 par rapport au quatrième trimestre 2013. Mais au deuxième trimestre il va progresser de nouveau de 0,1 point pour s'établir à 9,8% (France métropolitaine), puis, avec la légère hausse attendue de l'emploi total, il resterait à ce niveau au cours du second semestre.

Le taux de chômage atteindrait 9,8% contre 9,7% en 2013

Toujours pas d'amélioration significative donc. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que l'Insee pronostique un taux de croissance limité à 0,7%... loin du 1% espéré par le gouvernement. Et ce d'autant plus que la population active progresserait plus vite (+124.000) que les créations nettes d'emplois total (+79.000).

20.000 postes en moins dans l'industrie

De fait, toujours selon l'Insee, ce n'est pas encore fameux sur le front des créations d'emplois. Le secteurs marchand perdrait encore 22.000 postes en 2014 après déjà 53.000 emplois de moins en 2013. La chute est donc moins sévère, en raison notamment du crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE) qui pourrait permettre la création de 30.000 emplois par semestre. Par secteur, pas de miracle, l'industrie continuerait de perdre des emplois (20.000 sur l'ensemble de l'année 2014, hors intérim). C'est tout de même moins pire qu'en 2013 (- 51.000). Le secteur de la construction, lui, perdrait 21.000 postes sur l'ensemble de l'année. Reste le tertiaire marchand qui enregistrerait une perte de 2.000 postes au premier semestre puis augmenterait de 23.000 au second.

C'est l'emploi dans le secteur non marchand qui, encore une fois, va venir au secours de l'emploi total.  Dans ce secteur, l'emploi serait en hausse de 22.000 au premier semestre et encore de 38.000 au second, une accélération provenant principalement, il n'y pas de secret, des contrats aidés. Au total, les dispositifs de contrats aidés non marchands représenteraient 372.000 nouvelles entrées en 2014 en France métropolitaine, après 426.000 en 2013.

Maigre consolation, l'Insee confirme que, après un pic à 25,3% des actifs à la fin 2012, le taux de chômage des 15-24 ans a diminué tout au long de l'année 2013 avant de se stabiliser à 22,9% début  2014... Il n'en reste pas moins que l'ensemble, de ces données sur le chômage et l'emploi demeurent extrêmement préoccupantes.