"Il faut sortir de la convention de l'OIT qui oblige à justifier les licenciements" (Gattaz)

Par latribune.fr  |   |  259  mots
Un sujet que Pierre Gattaz compte bien remettre sur la table lors des prochaines négociations qui s'ouvriront début 2015.
Le président du Medef appelle dans un entretien au journal L'Opinion à lever les freins à l'embauche en sortant de la convention de l'Organisation internationale du travail (OIT). Une idée "archaïque" selon Marylise Lebranchu.

Le chef du syndicat du patronat n'y va pas par quatre chemins sur le terrain de la flexibilité dans un entretien au quotidien L'Opinion :

"Les chefs d'entreprises, quand ils veulent embaucher, craignent de se retrouver devant les prud'hommes s'ils rompent le contrat. C'est un des principaux freins à l'embauche. Reste que pour lever ce risque juridique, il faut sortir de la convention 158 de l'OIT qui nous oblige à justifier les licenciements."

Un sujet que Pierre Gattaz compte bien remettre sur la table lors des prochaines négociations qui s'ouvriront début 2015. Depuis quelques jours, le patron du Medef, aux côté de ceux de la CGPME et de l'UPA, a multiplié les effets d'annonce. Le 28 octobre, tous trois avaient demandé la création d'une instance unique de représentation du personnel.

Une logique de "low-cost"

"C'est une erreur", a quant à elle estimé la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, sur Sud Radio jeudi matin. "Retourner avant 1946, c'est très conservateur, c'est un peu archaïque", a-t-elle ajouté.

Pour la ministre, l'absence de créations d'emploi en dépit des mesures d'aides aux entreprises telles que le CICE "est peut-être ce qui gêne M. Gattaz. Alors il essaie de trouver une autre raison pour laquelle il n'y a pas eu de créations d'emploi".

Pierre Gattaz, a-t-elle estimé, "est dans une logique du bas coût, du low-cost. Il faut faire extrêmement attention", évoquant les "mini-jobs" et les "petits boulots" en Allemagne, un pays souvent cité en exemple par le patronat et qui n'a pas ratifié la convention 158.