La BCE pourrait racheter 100 milliards d'euros d'obligations

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  378  mots
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La Banque centrale européenne devrait racheter au moins 100 milliards d'euros de titres de dette souveraine espagnole et italienne pour renforcer une zone euro en pleine difficulté, selon des traders. Ces derniers estiment que la BCE a eu tort de relever ses taux.

La Banque centrale européenne répond à la demande du marché. Elle a commencé son intervention lundi avec l'acquisiton de 2 milliards d'euros d'obligations italiennes et espagnoles. L'institution devrait racheter au moins 100 milliards d'euros d'obligations, selon les résultats d'une enquête menée par l'agence Reuters.

Sur les dix gérants de fonds interrogés, deux pensent que la BCE devra consacrer au moins 250 milliards d'euros d'obligations afin de faire cesser la pression des marchés financiers sur les coûts de financement de bon nombre de pays européens.

Six des dix personnes interrogées pensent que le secteur privé, en plus de la Grèce, continuera à être mis à contribution dans le cadre de la restructuration de la dette de la zone euro.

Six autres personnes sondées pensent également que la mise en place d'une union budgétaire - qui irait plus loin que l'émission d'obligations par tous les pays de la zone euro - est la meilleure solution à la crise de la dette.

La BCE a eu tort de relever ses taux, selon certains traders

La Banque centrale européenne (BCE) a eu tort de commencer à relever ses taux d'intérêt aussi tôt cette année, estime la plupart des traders interrogés par Reuters. La BCE a été la première des quatre principales banques centrales - parmi lesquelles la Réserve fédérale américaine, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon - à relever ses taux dès le mois d'avril pour tenter de maîtriser l'inflation croissante en France et en Allemagne.

Près des deux tiers des vingt traders du marché monétaire interrogés estiment que la BCE a eu tort de prendre cette initiative, avant de la renouveler en juillet. Ce dernier relèvement de 25 points de base du principal taux directeur de la BCE a été porté à 1,5%.

Ce résultat contraste avec un sondage similaire publié il y a un mois. La majorité des économistes sondés avait alors jugé ce relèvement des taux judicieux. En pleine période de cirse de la dette et de crainte de ralentissement économique mondial, cela pourrait indiquer que les marchés monétaires excluent à présent tout nouveau relèvement de taux cette année.