Symphonie des 27 : accord ou désaccords ?

Par latribune.fr, avec agences  |   |  586  mots
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Les répétitions de ce sommet européen sont houleuses. Une vraie cacophonie... Les 27 pays membres doivent pourtant parvenir à un accord ce mercredi 26 octobre, coûte que coûte. Etats des lieux.

C'est ce mercredi, voire jeudi au petit matin, que les 27 pays membres doivent avoir trouvé une réponse satisfaisante et durable au problème grec. Condition sine qua non pour éviter la contagion à d'autres pays, l'Italie notamment, qui est dans le collimateur du couple franco allemand. Mais, pour l'heure, on est bien loin de parler d'une seule voix...

ALLEMAGNE Le choeur du Bundestag derrière Angel Merkel.

La chancelière allemande a reçu le soutien des parlementaires. Pour éviter que la crise grecque ne fasse boule de neige en Europe, elle veut exiger "une participation beaucoup plus importante" du secteur privé que celle exigée lors de l'accord du 23 juillet. Ce sommet avait débouché sur une décote de 21% des titres de dette grecque pour les banques.

En revanche, si les parlementaires allemands ont entériné le principe d'un renfocement du FESF, il n'est pas question de relever les garanties allemandes au-delà des 211 milliards d'euros prévus, encore moins de l'autoriser à se financer directement auprès de la Banque centrale européenne. Ces modalités constituent le principal point de discorde avec la France.

Par ailleurs, l'Allemagne a obtenu la suppression dans le projet de communiqué final du sommet de la zone euro d'une phrase sonnant comme un appel à la BCE à poursuivre son aide à l'Italie et l'Espagne. Mais le prochain gouverneur de la BCE a fait savoir qu'il était prêt à poursuivre ces aides, compte tenu de la conjoncture.

ITALIE Berlusconi cesse de faire sa diva

Même s'il ne comptait pas se faire dicter sa conduite par le couple franco-allemand, le Cavaliere a fini par lâcher du lest et convaincre ses alliés du gouvernement de la Ligue du Nord de proposer à Bruxelles un plan de réformes économiques (dont une réforme des retraites). Mais Silvio Berlusconi pourrait payer très cher ces négociations de dernière heure : d'après les quotidiens transalpins La Stampa et La Repubblica, le Cavaliere aurait accepté de nouvelles élections en mars prochain en échange du soutien de son allié de la Ligue du Nord.

GRECE Papandréou veut faire travailler tout le monde de concert

Le sommet européen doit "sauver l'euro" et mettre fin à la crise de la dette qui dure depuis plus de deux ans, a exhorté mercredi le Premier ministre grec Georges Papandréou, à son arrivée à Bruxelles. "Le défi aujourd'hui n'est pas seulement de sauver l'euro mais de sauvegarder les idéaux que nous chérissons tant en Europe", a déclaré le chef du gouvernement grec.

"Il est temps pour les dirigeants européens de prendre des décisions collectivement pour mettre fin aux incertitudes, mettre fin à la crise, pour tourner la page et assurer que nous allons faire un bond en avant vers un avenir meilleur, la prospérité et la sécurité en Europe", a-t-il affirmé.

GRANDE-BRETAGNE Cameron fait enfin entendre sa voix

Longtemps à l'écart et silencieux, puisqu'il s'agissait d'un problème de la "zone euro", le Premier ministre britannique s'est exprimé en fin d'après-midi. Il souhaite une solution à la crise de la dette qui soit "la plus complète possible". "Nous avons besoin d'un maximum de soutien pour obtenir la solution la plus complète possible", a-t-il estimé à son arrivée au sommet des dirigeants de l'Union européenne.

"Une réponse à la crise de la dette est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne. Certains sujets concernent tout particulièrement le pays, en particulier le renforcement des banques", a poursuivi M. Cameron .