62% d'Américains approuvent l'espionnage "anti-terrorisme" par la NSA

Par latribune.fr  |   |  352  mots
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Selon une étude publiée par le Pew Research Center, une majorité d'Américains sont prêts à accepter le programme d'espionnage à grande échelle effectué par le gouvernement Obama, qui a été révélé il y a quelques jours.

Qui l'eût cru ? Une majorité d'Américains se sont montrés favorables au programme d'espionnage entre la NSA et le FBI au profit du gouvernement. Selon une enquête du Pew Research Center, 56% des Américains ont déclaré le programme de surveillance de la NSA comme étant un moyen « acceptable » pour le gouvernement de lutter contre le terrorisme. 62% de la population a également déclaré qu'enquêter sur d'éventuelles attaques terroristes était plus important que de ne pas s'immiscer dans la vie privée des personnes. Seulement 34% disent qu'il est plus important pour le gouvernement de ne pas empiéter sur la vie privée, même si cela limite sa capacité d'enquêter.

Les jeunes plus méfiants à l'égard de leur vie privée

Parmi les 62% de personnes favorables à la surveillance du gouvernement, on dénombre 68% de personnes âgées de 65 ans et plus, 63% entre 30 et 49, et seulement 51% entre 18 et 29 ans. Les jeunes semblent être plus méfiants face au respect de leur vie privée. 51% des 18-29 ans interrogés se sont montrés défavorables à la possibilité que le gouvernement puisse avoir accès aux emails pour prévenir d'une possible attaque terroriste, et 45% se montrent opposés aux écoutes téléphoniques.

Parmi les personnes interrogées et déclarant suivre la presse « de très près », 31% considèrent le respect de la vie privée comme prioritaire, contre 21% pour la prévention du terrorisme.

Jeudi dernier, le Guardian et le Washington Post révélaient l'existence d'un programme américain d'espionnage. Baptisé Prism, ce programme se charge de surveiller les citoyens en collectant leurs écoutes téléphoniques, mails, données personnelles... Neufs entreprises, dont Facebook, Skype, Google, Microsoft ou encore Apple y ont collaboré.

Barack Obama s'est exprimé le lendemain de l'affaire, défendant son choix concernant la politique de surveillance anti-terroriste de l'administration américaine.

 

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