Ukraine : les sanctions internationales plongent la Russie en récession (FMI)

Par latribune.fr  |   |  241  mots
Le FMI s'attend à voir le produit intérieur brut de la Russie croître de seulement 0,2% en 2014, alors qu'une prévision antérieure avançait 1,3%. (Photo : Reuters)
La contraction affichée par l'économie russe pendant les premiers trois mois de 2014 devrait se poursuivre au deuxième trimestre, estime le FMI. Les mesures adoptées ou prévues par les Etats-Unis et l'Union européenne découragent les investissements et provoquent une fuite des capitaux.

L'économie russe est entrée en récession. En cause, les sanctions internationales imposées à Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne, a estimé mercredi le responsable de la mission du Fonds monétaire international en Russie.

"Si vous entendez par récession deux trimestres de croissance économique négative, alors la Russie fait face en ce moment à une récession", a déclaré Antonio Spilimbergo.

Une croissance de 0,2% en 2014

Selon les estimations du gouvernement russe, le PIB du pays s'est contracté de 0,5% pendant les premiers trois mois de 2014 par rapport au trois derniers de 2013. La contraction devrait continuer au deuxième trimestre, estiment tant le ministère des Finances russe que le FMI. 

Le Fonds s'attend à voir le produit intérieur brut de la Russie croître de seulement 0,2% en 2014, alors qu'une prévision antérieure avançait 1,3%, a indiqué le responsable de l'institution, avertissant qu'une réduction ultérieure des prévisions n'était pas exclue. Pour 2015, le Fonds a abaissé son pronostic de croissance du produit intérieur brut à 1%, contre 2,3% auparavant.

Les capitaux s'enfuient

"La situation difficile et en particulier l'incertitude autour de la situation géopolitique avec l'effet des sanctions et la possibilité de nouvelles sanctions pèsent très négativement sur l'investissement", a expliqué Antonio Spilimbergo.

Selon le responsable du FMI, l'économie russe souffre en particulier de sorties de capitaux, qui pourraient atteindre cette année 100 milliards de dollars (72 milliards d'euros).