Chine : la production industrielle et les ventes au détail déçoivent

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Le resserrement du crédit opéré par la banque centrale chinoise et la faiblesse de la croissance mondiale pèsent sur l'activité et l'investissement en Chine. (Photo : Reuters)
La production industrielle et les ventes au détail ont progressé au mois d'avril en Chine. Mais moins bien que prévu. Ce qui alimente les craintes d'un ralentissement de la deuxième économie mondiale.

Il n'y a pas de quoi s'alarmer. Mais les dernières statistiques chinoises ont tout de même de quoi alimenter les inquiétudes quant à la bonne marche de la deuxième économie mondiale. D'après le Bureau national des statistiques, la production industrielle (+8,7%) et les ventes au détail (+11,9%) sont toutes deux ressorties en hausse au mois d'avril sur un an, mais en deçà des attentes. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en effet une croissance de la production industrielle de 8,9% et des ventes au détail de 12,2%.

Ralentissement généralisé

Depuis plusieurs mois, les autorités se sont lancées dans une politique de resserrement du crédit afin de rendre plus saine la croissance du pays, après des injections massives de liquidités dans l'économie pour faire face au ralentissement généralisé après la crise financière de 2008.

Or,le ralentissement dans les pays émergents et la croissance encore très faible dans la zone euro limitent les débouchés des exportations chinoises qui ont connu un creux durant les trois premiers mois de l'année, avant de se reprendre en avril. Et la demande intérieure, que Pékin souhaite développer pour rééquilibrer son modèle de croissance, ne suffisent pas encore à compenser. 

Interrogation sur un éventuel plan de soutien à la croissance

L'objectif de croissance du produit intérieur brut a été fixé cette année à 7,5%, ce qui semble déjà raisonnable. Mais les mauvaises performances du début d'année 2014 font craindre une contre-performance.

>> Lire Les craintes sur la croissance chinoise s'amplifient

Si bien que de nombreux analystes croient désormais à une intervention de Pékin pour favoriser les investissements. Ces derniers ont progressé de 17,3% sur les quatre premiers mois de l'année par rapport à la période de janvier à avril 2013. Mais c'est en dessous des 17,7% qu'attendaient en moyenne les économistes.