Égypte : Sissi président avec 96,9% des suffrages

Par latribune.fr  |   |  339  mots
L'ex-chef de l'armée dirige de facto l'Egypte depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. /Reuters
À la tête de l'Égype depuis la chute de Mohamed Morsi en juillet 2013, Abdel Fatah al-Sissi a récolté plus de 23 millions de suffrages. La participation était de 47%, loin de l'objectif des 80% que s'était fixé le nouveau président.

L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige de facto l'Egypte depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi le 3 juilllet 2013, a été élu président avec 96,9% des suffrages, a annoncé mardi la commission électorale nationale.

Le maréchal, qui a pris sa retraite de l'armée pour pouvoir se présenter à la présidentielle, a recueilli 23.780.104 suffrages contre 757.511 pour son unique rival, le leader de la gauche Hamdeen Sabbahi. Mais le gouvernement intérimaire installé par Abdel Fattah al-Sissi avait éliminé de la scène politique le principal mouvement d'opposition, la confrérie islamistes des Frères musulmans.  Le nouveau président devrait prêter serment dans la semaine.

47% de participation à l'élection présidentielle

Seule inconnue de ce scrutin, le taux de participation est proche de 47% des 54 millions d'inscrits, précise la commission. Loin de l'objectif que Abdel Fattah alSissi s'était fixé durant la campagne, à 80% de participation, soit 40 millions de votants, et malgré l'étalement sur trois jours (26, 27 et 28 mai) des opérations de vote.

Plusieurs milliers de ses partisans ont salué l'annonce officielle de cette victoire en se rassemblant place Tahrir, le coeur symbolique de la révolution de 2011 qui mit fin aux vingt-neuf ans de pouvoir d'Hosni Moubarak.

Redresser l'économie égyptienne

Abdel Fattah al-Sissi devra faire face à de nombreux défis, à commencer par le redressement d'une économie exsangue après trois ans de troubles politiques. Lors d'un discours télévisé, le nouveau président égyptien a demandé à à ses compatriotes d'œuvrer pour restaurer "la liberté" et la "justice sociale".

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a réagi à la proclamation de la victoire du maréchal en invitant "les frères et les amis" de l'Egypte à participer à une "conférence des donateurs pour aider (le pays) à surmonter ses difficultés économiques", rapportent les médias saoudiens.

Allié indéfectible du régime mis en place par l'armée, l'Arabie saoudite, avec le Koweït et les Emirats arabes unis, a promis 12 milliards de dollars d'aide à l'Egypte après la chute de Mohamed Morsi.