Les Etats-Unis poussent l'Argentine à négocier sur sa dette

Par latribune.fr  |   |  285  mots
Hector Timerman, ministre argentin des Affaires étrangères, veut négocier d'égal à égal avec les créanciers de l'Argentine (Reuters)
Washington veut éviter un nouveau défaut de paiement de l'Argentine et exhorte Buenos Aires à négocier avec ses créanciers.

Ce jeudi, les Etats-Unis ont profité d'une réunion de l'Organisation des Etats américains pour inviter l'Argentine à négocier avec les détenteurs d'obligations souveraines argentines. Par la voix de sa sous-secrétaire d'Etat pour l'Amérique latine, Roberta Jacobson, le gouvernement américain a fait savoir que "les deux parties ont exprimé à plusieurs reprises leur souhait de négocier, ce qui est la meilleure voie pour un règlement".

Bras de fer juridique avec les créanciers

La situation est néanmoins loin d'être apaisée en Argentine. Le pays est engagé dans un bras de fer juridique avec certains de ses créanciers, qui ont refusé par deux fois, en 2005 et 2010, de participer à la restructuration de la dette. Des refus motivés par le retentissant défaut de paiement sur quelque 100 milliards de dollars (73,6 milliards d'euros) d'obligations d'Etat en 2002.

"Nous n'accepterons pas d'extorsion"

Le gouvernement argentin a jusqu'à fin juillet pour trouver une solution avant de faire à nouveau défaut sur sa dette.  "Nous n'accepterons pas d'extorsion ou de mesures allant à l'encontre du peuple argentin", a fait savoir Hector Timerman, ministre argentin des Affaires étrangères, qui s'est cependant dit prêt à négocier.

Un médiateur pour régler la situation

Les créanciers de l'Argentine réclament de leur côté le remboursement de 1,33 milliards de dollars (978 millions d'euros) et plus de 90% d'entre eux ont accepté de recevoir moins d'un tiers de la valeur initiale de leurs obligations. Une délégation argentine est attendue le 7 juillet à New York pour rencontrer un médiateur nommé par la justice.

Ces négociations interviennent dans un climat tendu pour l'Argentine, proche de la récession et au bord du coma économique.