Mondial : pourquoi la défaite brésilienne pourrait faire grimper les marchés à terme

Par Laszlo Perelstein  |   |  340  mots
Les experts de Natixis tablent sur une croissance de 1%, après une hausse de 2,5% en 2013. REUTERS/Jorge Silva
Victorieuse 7-1 de la Seleção, la Manschaft a mis un terme aux espoirs brésiliens de remporter "leur" mondial. La défaite aura aussi des conséquences politiques et économiques, selon les analystes de Natixis.

La "plus grande honte de l'histoire" pour le foot brésilien devrait également être une défaite pour l'économie du pays, selon les experts de la banque de financement Natixis. 

"Le point le plus frappant dans cette défaite du Brésil est qu'elle sera interpretée positivement par les marchés", écrivent les analystes de Natixis. Une affirmation qui reste toutefois à démontrer : à 11h30, les indices boursiers du pays étaient en baisse de 0,3%

Réelection compromise pour Dilma Roussef

Au pouvoir depuis 2010, la présidente du Brésil Dilma Roussef a mis en place une politique économique interventioniste. En baisse dans les sondages d'intentions de vote à mesure que l'élection d'automne approche, elle avait réussi à inverser la tendance et profitait bien des victoires de la Seleção. La chef de l'État avait même pris quatre points pendant le Mondial, devançant ses adversaires politiques avec 38% d'intentions de vote

Avec la fin de parcours du Brésil, les intentions de vote pour Dilma Roussef devraient toutefois repartir à la baisse, au profit du candidat social-démocrate Aécio Neves, estiment les analystes de Natixis.

Premier challenger, il est à ce jour crédité de 19 à 20% des voix, selon un sondage réalisé début juillet par la Fohla de Sao Paulo, et est vu comme plus favorable aux marchés, qui seraient donc pleinement satisfaits par son élection. 

Croissance en berne

Point noir pour les marchés tout de même, "la défaite d'aujourd'hui fera des dégâts sur la consommation", pointe également Natixis. La confiance des ménages et des industries était fin mai au plus bas niveau depuis 2009 selon Bloomberg (en légère hausse depuis avec le Mondial) et elle risque encore de baisser d'avantage. 

>> Lire : Au Brésil, une Coupe du monde désenchantée

La banque centrale brésilienne a abaissé fin juin sa prévision de croissance du PIB en 2014 de 2% à 1,6% et les experts de Natixis tablent même sur une croissance de 1%, après une hausse de 2,5% en 2013.