Cessez-le-feu en Ukraine : Obama veut juger sur pièce

Par latribune.fr  |   |  358  mots
La présidence ukrainienne a précisé dans son communiqué: que "le président ukrainien a discuté avec le président russe d'un cessez-le-feu total".
Moscou assure que la Russie n'est pas partie prenante au conflit ukrainien et considère qu'un cessez-le-feu n'est pas conclu. Kiev a annoncé plus tôt mercredi 3 septembre un cessez-le-feu dans le Donbass, à l'est de l'Ukraine

La Russie n'est pas partie prenante au conflit ukrainien, a déclaré le porte-parole de Poutine, mercredi 3 septembre. Il considère ainsi que Vladimir Poutine et Petro Porochenko n'ont pas conclu de cessez-le-feu.

"Poutine et Porochenko ont vraiment discuté des mesures qui contribueraient à un cessez-le-feu entre la milice et les forces ukrainiennes. La Russie ne peut physiquement conclure un cessez-le-feu car elle n'est pas partie au conflit."

Kiev a annoncé plus tôt que les présidents ukrainien et russe s'étaient mis d'accord sur un cessez-le-feu permanent dans l'est séparatiste de l'Ukraine, suite à une conversation téléphonique.

"Cessez-le-feu dans le Donbass"

La présidence ukrainienne a précisé dans son communiqué: que "le président ukrainien a discuté avec le président russe d'un cessez-le-feu total [...]. Ils sont tombés d'accord sur un cessez-le-feu dans le Donbass". Il s'agit du bassin minier de l'Est qui comprend les régions de Donetsk et de Lougansk en proie à de violents combats, selon le communiqué.

Dmitry Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, avait alors expliqué que le président russe et son homologue ukrainien partageaient "en grande partie la même vision" sur les solutions pour parvenir à la paix dans l'est de l'Ukraine.

Barack Obama reste prudent

De son côté Barack Obama, en visite à Talinn, la capitale de l'Estonie, a jugé qu'il était encore "trop tôt pour dire ce que ce cessez-le-feu signifie". Selon ses dire, il n'a pas encore eu connaissance du document.

"Si la Russie est effectivement (...) prête à trouver un accord politique c'est quelque chose que nous appelons tous de nos voeux. Mais cela implique de respecter les normes internationales. Ce n'est pas ce que nous avons vu en Ukraine", a-t-il ajouté, indiquant qu'il laissait "à d'autres" le soin "d'interpréter la psychologie de Vladimir Poutine".

La Russie accusée de soutien à l'insurrection à l'Est de Ukraine

Depuis le début du conflit, qui a fait près de 2.600 morts en près de cinq mois et forcé plus d'un demi-million d'Ukrainiens à fuir leur foyer, Kiev et les Occidentaux accusent Moscou de soutenir les séparatistes de l'Est de l'Ukraine en leur fournissant armes et combattants