Irak : la France participera à une coalition contre l'État islamique

Par latribune.fr  |   |  404  mots
"Il s'agira de faire en sorte que ce groupe puisse être empêché de nuire et d'agir et nous le ferons avec les autorités irakiennes", a souligné le président de la République.
La France interviendra "à la demande des autorités irakiennes dans le cadre du respect du droit international ", a annoncé François Hollande l'occasion du sommet de l'Otan à Newport, au Pays de Galles.

Mercredi 3 septembre, la France avait indiqué envisager, si nécessaire, une réponse militaire contre l'État islamique, qui s'est emparé de plusieurs régions en Irak et en Syrie. Jeudi, François Hollande a confirmé et précisé cette intention. À l'occasion du sommet de l'Otan à Newport, au pays de Galles, il a affirmé:

"Est-ce que nous allons participer à une alliance à la demande des autorités irakiennes dans le cadre du respect du droit international pour lutter contre ce groupe terroriste? La réponse est 'oui'."

"Les différentes opérations" encore à "définir"

La déclaration du président fait suite à celle de Barack Obama, qui a annoncé vendredi 5 septembre la formation d'une coalition pour combattre les djihadistes de l'EI. Les États-Unis, qui bombardent depuis début août des positions des djihadistes en Irak, ont toutefois exclu d'envoyer des troupes au sol.

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Les modalités de la participation française ne sont toutefois pas encore déterminées, a affirmé François Hollande:

"Quelles vont être les différentes opérations? Nous allons les définir, nous sommes déjà dans des discussions."

"Nous le ferons avec les autorités irakiennes"

Le président a ajouté:

"Sachez bien qu'il s'agira de faire en sorte que ce groupe puisse être empêché de nuire et d'agir et nous le ferons avec les autorités irakiennes. C'est pour cela que la conférence sur l'Irak (que souhaite organiser la France à Paris, NDLR) est aussi importante parce que cela ne peut pas être une alliance venant de l'Occident."

La Syrie, un cas différent

François Hollande a en revanche exclu toute action militaire contre l'Etat islamique (EI) en Syrie:

"La Syrie est un cas différent, il ne peut pas être pour la France concevable d'avoir quelque action qui puisse être faite en lien avec le régime de Bachar al Assad", a-t-il affirmé.

"Sur la Syrie, nous ne sommes pas engagés dès lors que nous n'avons pas la preuve suffisamment claire que ce que nous ferons ou ce que nous pourrions faire pourrait profiter à Bachar al Assad", a expliqué le président, ajoutant: "Nous ne sommes pas dans les mêmes situations de droit international : dans le cas de l'Irak, ce sont des autorités que nous considérons comme légitimes, dans l'autre, qui nous appellerait?"