La Chine baisse ses taux d'intérêt, les Bourses mondiales galvanisées

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  277  mots
Cette baisse des taux de référence sur les dépôts et les emprunts à un an, respectivement de 0,25 et 0,40 point de pourcentage, sera effective à compter de samedi.
Il s'agit de la première baisse des taux d'intérêt en Chine depuis juin 2012. Les Bourses mondiales ont applaudi cette décision, destinée à revigorer la deuxième économie mondiale.

+2,67% à Paris, +2,62% à Francfort, +1,08% à Londres, et +3,88% à Milan... Les principaux indices européens ont fini largement en hausse vendredi 21 novembre, et Wall Street progressait vers 18H00 heure française. Déjà  bien disposées après l'annonce de la Banque centrale européenne, qui s'est dite vendredi prête à étendre son soutien à l'économie si nécessaire, les Bourses mondiales ont également applaudi une décision inédite adoptée par la Chine.

La banque centrale chinoise a en effet annoncé vendredi, pour la première fois depuis juin 2012, une baisse de ses taux d'intérêt: une mesure qui doit permettre de revigorer la deuxième économie mondiale.

Un signal fort

Cette baisse des taux de référence sur les dépôts et les emprunts à un an, respectivement de 0,25 et 0,40 point de pourcentage, sera effective à compter de samedi, a précisé la Banque populaire de Chine (PBOC) sur son site internet. Décidée en réaction au ralentissement de la croissance et aux risques déflationnistes, la mesure verra le taux de dépôt à un an ramené à 2,75% et celui de la rémunération de l'épargne à 5,6%, selon la banque centrale.

"C'est un signal fort car Pékin s'est toujours opposé aux interventions sur les taux pour éviter une bulle" immobilière, a commenté un analyste de Saxo Banque, Andrea Tueni.

Sur juillet-septembre 2014, la progression du produit intérieur brut (PIB) chinois s'est établie à 7,3%, son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2009, lestée notamment par le ralentissement immobilier. Nombre d'analystes prévoient pour 2014 une croissance chinoise de 7,3% (contre 7,7% en 2013), soit la plus faible performance du pays depuis près d'un quart de siècle.