Le discours sur l'état de l'Union d'Obama en 10 points

Par latribune.fr avec AFP  |   |  915  mots
Le président américain, qui a consacré la moitié de son discours à des questions de politique étrangère, a provoqué une standing ovation des élus américains. Une quarantaine de parlementaires, majoritairement démocrates, ont levé des crayons, en référence aux caricaturistes de Charlie Hebdo.
Politique économique, Tafta, Cuba, Iran, terrorisme... Le président Barack Obama a prononcé mardi devant le Congrès américain le discours annuel sur l'état de l'Union. Résumé.

Le président Barack Obama a prononcé mardi 20 janvier devant le Congrès américain le discours annuel sur l'état de l'Union, l'occasion de passer en revue les principaux enjeux pour l'année à venir.

  • ÉCONOMIE

La sortie d'une "violente récession"
Le président américain a vanté l'entrée des Etats-Unis dans une nouvelle ère économique :

"Ce soir, nous tournons la page" d'une "violente récession".

Augmenter les impôts des plus riches
Barack Obama a proposé d'augmenter la pression fiscale sur les foyers les plus aisés, précisant qu'il donnerait des détails au Congrès dans deux semaines :

"Accepterons-nous une économie où seuls quelques-uns s'en sortent de manière spectaculaire?"

Une loi pour des salaires égaux entre homme et femmes
Il a également fait part de son souhait de légiférer sur l'égalité des salaires entre hommes et femmes.

Une procédure accélérée pour le TTIP
Il a ensuite appelé à faire avancer les accords de libre-échange avec l'Union européenne (le fameux Tafta ou TTIP) et la région Asie-Pacifique (le TPP) en sollicitant auprès du Congrès l'adoption d'une "procédure accélérée" de négociation.

  • IRAN

Barack Obama a déclaré qu'il opposerait son veto à de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran qui signeraient "l'échec de la diplomatie" :

"Notre diplomatie est à l'oeuvre avec du respect pour l'Iran, où, pour la première fois depuis une décennie, nous avons stoppé l'avancée du programme nucléaire et réduit le stock de matériel nucléaire".(...)"Jusqu'au printemps, nous avons la chance de pouvoir négocier un accord complet qui empêche que l'Iran ait une arme nucléaire, qui sécurise l'Amérique et ses alliés, y compris Israël, tout en évitant un nouveau conflit au Moyen-Orient". (...)"Il n'y a aucune assurance que les négociations soient couronnées de succès (...) mais de nouvelles sanctions vont à coup sûr saper les efforts diplomatiques. Cela n'a pas de sens, c'est pourquoi j'y opposerai mon veto."

  • CUBA

Le président des États-Unis a également confirmé son souhait de mettre fin à l'embargo cubain :

"Cette année, le Congrès devrait commencer le travail pour mettre fin à l'embargo" que Washington impose à La Havane depuis plus d'un demi-siècle."À Cuba, nous mettons fin à une politique qui a depuis longtemps cessé de fonctionner. Quand ce qu'on fait ne marche pas depuis 50 ans, il est temps d'essayer autre chose". "La main de l'amitié tendue au peuple cubain" peut "permettre de tourner la page d'un héritage de défiance".

  • TERRORISME

Les États-Unis et leurs partenaires vaincront l'organisation Daesh (État islamique), mais "cet effort prendra du temps, il faudra se fixer sur ce point de mire. Mais nous réussirons", a également déclaré Barack Obama.

Il a ensuite réaffirmé la solidarité et la compassion des États-Unis "avec toutes les personnes à travers le monde prises pour cibles par des terroristes (...) d'une école du Pakistan aux rues de Paris", en allusion à l'attentat contre une école de Peshawar au Pakistan le 16 décembre (150 morts) et les attaques jihadistes contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo et le supermarché casher à Paris début janvier (17 morts).

Une standing ovation
À ce moment précis, le président américain, qui a consacré la moitié de son discours à des questions de politique étrangère, a provoqué une standing ovation des élus américains. Une quarantaine de parlementaires, majoritairement démocrates, ont alors levé des crayons, en référence aux caricaturistes de Charlie Hebdo.

"Chasser les terroristes et détruire leurs réseaux"
"Nous allons continuer à chasser les terroristes et à détruire leurs réseaux, et nous nous réservons le droit d'agir unilatéralement, comme nous n'avons eu de cesse de le faire depuis que j'ai été élu pour éliminer des terroristes qui représentent une menace directe pour nous et nos alliés", a dit le président devant le Congrès.

  • ANTISEMITISME

"Nous respectons la dignité humaine (...). C'est pour cela que nous nous exprimons contre la résurgence déplorable de l'antisémitisme dans certaines parties du monde. C'est pourquoi nous continuons de rejeter les stéréotypes insultants contre des musulmans, dont la grande majorité partage notre engagement pour la paix."

  • RUSSIE-UKRAINE

Concernant le conflit russo-ukrainien, le président américain a détaillé :

"Nous défendons le principe selon lequel les grandes puissances ne peuvent malmener les petites en nous opposant à l'agression russe, en soutenant la démocratie en Ukraine et en rassurant nos alliés de l'Otan."

"L'an dernier, alors que nous effectuions le travail difficile d'imposer des sanctions avec nos alliés, certains ont suggéré que l'agression (du président russe Vladimir) Poutine constituait une magistrale démonstration de stratégie et de force", a poursuivi M. Obama. "Et bien, aujourd'hui, ce sont les Etats-Unis qui se tiennent forts et unis avec leurs alliés, tandis que la Russie est isolée et que son économie est en lambeaux".

  • GUANTANAMO

"Finir le travail"
Enfin, Barack Obama a promis de ne pas relâcher ses efforts pour fermer la prison située sur la base américaine de Guantanamo à Cuba, ajoutant qu'il "est temps de finir le travail".

Une prison chère, que le monde condamne
"En tant qu'Américains, nous sommes profondément engagés envers la justice --donc ça ne fait pas sens de dépenser trois millions de dollars par prisonnier pour conserver une prison que le monde condamne et que les terroristes utilisent pour recruter."