Pour Draghi, la reprise en zone euro sera "lente, progressive, mais solide"

Par latribune.fr  |   |  332  mots
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Le président de la Banque centrale européenne (BCE) juge que les "fondamentaux" de l'économie du Vieux Continent sont "plus équilibrés" que ceux des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne ou du Japon.

Il se veut optimiste. Au siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, Mario Draghi a affirmé ce jeudi que la reprise en zone euro serait "lente, progressive, mais solide". Pourquoi? Parce qu?il juge que les fondamentaux de l?économie sont bons. Mario Draghi les juge notamment "plus équilibrés" que ceux des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et du Japon.

Dans la foulée, Mario Draghi a salué l?adoption la veille, dans la douleur, par le Parlement grec d?un nouveau plan d?économies. A ses yeux, il s?agit-là d?"un pas important franchi par le gouvernement grec et les citoyens grecs". "Cela représente un réel progrès par rapport à il y a quelques mois", a-t-il renchéri. Pour mémoire, ce vote d'une loi prévoyant 18,1 milliards d'économies d'ici 2016 répond aux exigences des bailleurs de fonds du pays (UE, BCE et FMI) pour verser à Athènes une nouvelle tranche d'aide de 31,2 milliards d'euros.

La fronde des députés sur l?absence de femmes à la BCE "fondée"

Dans le même temps, il a annoncé que la BCE lancerait progressivement de nouvelles séries de billets de banques en euros. Le premier billet à être introduit sera un nouveau billet de cinq euros. Les autres billets seront introduits sur plusieurs années. Tandis que les billets existants, lancés en janvier 2002, seront progressivement retirés de la circulation.

Enfin, le patron de l?institution de Francfort a estimé que les inquiétudes des députés européens quant à l'absence de femmes au directoire de la BCE étaient "fondées". Diplomate, il a assuré que la BCE avait "la question de la parité à l'esprit". Qu?elle lui "tenait à c?ur". Sachant que dans un vote seulement consultatif, les députés européens avaient rejeté fin octobre la nomination de Yves Mersch, actuel gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg, au directoire de la BCE pour protester contre l'absence totale de femmes.