Espagne : la croissance du PIB s'accélère au deuxième trimestre

Par latribune.fr  |   |  345  mots
Derrière les chiffres affichés, l'Espagne peine encore à trouver un vrai moteur à sa croissance. La demande intérieure soutient l'activité et a pris le relais des exportations déclinantes. Mais leur dynamique est faible. (Photo : Reuters)
Le gouvernement a revu ses prévisions à la hausse, tablant sur une croissance du PIB de 1,5% cette année et 2% en 2015. La reprise espagnole reste toutefois plombée par un taux de chômage record à près de 25%.

C'est légèrement mieux que prévu. Le produit intérieur brut espagnol a progressé de 0,6% au deuxième trimestre, marquant une accélération de sa croissance après 0,4% entre janvier et mars, selon les chiffres officiels provisoires publiés mercredi.

Mardi, le gouvernement a revu à la hausse ses prévisions de croissance et espère désormais qu'elle approchera 1,5% cette année, et environ 2,0% pour 2015. Jusqu'à présent, celui-ci anticipait une croissance de 1,2% en 2014 et de 1,8% en 2015.

Une plus forte demande intérieure

Sur un an, la progression du PIB entre mars et juin s'élève à 1,2%, contre 0,5% au premier trimestre, ce qui s'explique par "une meilleure contribution de la demande intérieure, contrebalancée partiellement par une dégradation de la demande extérieure", souligne l'Institut national de la statistique (Ine) dans un communiqué.

Frappée en 2008 par l'éclatement de la bulle immobilière qui avait porté la croissance de son économie, au moment où éclatait la crise financière internationale, l'Espagne, engagée depuis 2012 dans une cure d'austérité historique, est sortie au troisième trimestre 2013, timidement, de sa deuxième récession en cinq ans.

Un taux de chômage proche de 25%

Depuis, la reprise montre des signes d'accélération, avec une croissance de 0,2% au quatrième trimestre 2013 puis de 0,4% entre janvier et mars de cette année. Au point que l''Espagne fait partie des "bonnes surprises" de l'économie mondiale, selon les termes du Fonds monétaire international, qui a revu en hausse la semaine dernière ses estimations de croissance pour 2014 et 2015.

Cependant, cette embellie pour la quatrième économie de la zone euro reste assombrie par un important taux de chômage, qui reste à un niveau record proche de 25%. Car si la baisse marquée du chômage au deuxième trimestre, tombé sous la barre des 25% pour la première fois depuis le troisième trimestre 2012, a constitué une autre bonne surprise, ce taux, à 24,47%, demeure l'un des plus élevés du monde industrialisé.

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