Au Royaume-Uni, la croissance se porte mieux

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Le PIB par habitant reste cependant inférieur à son niveau d'avant crise.
La croissance du PIB du Royaume-Uni a atteint 0,8% au deuxième trimestre. Sur un an, la croissance est révisée à la hausse à 3,2%.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a atteint 0,8% au deuxième trimestre par rapport au précédent, selon une deuxième estimation officielle publiée vendredi qui a confirmé la première. Résultat sur un an, la croissance a été légèrement révisée à la hausse à 3,2% contre une précédente estimation à 3,1%, grâce à une contribution meilleure qu'estimé du secteur de la construction, a précisé l'Office des statistiques nationales (ONS).

Une confirmation attendue

Le gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron a aussitôt salué cette confirmation attendue de la reprise de l'économie britannique, après déjà 0,8% au premier trimestre, à moins d'un an des élections générales. "Les chiffres d'aujourd'hui confirment que notre économie a récupéré l'ensemble de sa production perdue durant la grande récession et est désormais plus importante que lors de son précédent pic du premier trimestre de 2008", a commenté un porte-parole du ministère des Finances.

Le PIB par habitant reste inférieur à son niveau d'avant crise

L'opposition et les économistes ont toutefois fait remarquer que le PIB par habitant reste inférieur au niveau d'avant la crise, puisque la population du Royaume-Uni a grossi dans l'intervalle. Malgré la reprise, la Banque d'Angleterre (BoE) a aussi cette semaine quelque peu tempéré les attentes d'un relèvement de taux avant la fin 2014 en pointant la faiblesse de la hausse des salaires.

Croissance au point mort dans la zone euro voisine

Autre risque pour l'économie britannique: la croissance est au point mort dans la zone euro voisine, débouché très important pour ses exportations. L'Allemagne, traditionnel moteur de la zone, a vu son activité se contracter de 0,2% au deuxième trimestre, faisant même moins bien que la France, dont l'économie stagne depuis le début de l'année. "L'économie du Royaume-Uni va continuer à avoir des difficultés à se rééquilibrer en faveur de l'exportation", a ainsi souligné Paul Hollingsworth chez Capital Economics.