Budget 2015 : l'Italie plie devant Bruxelles et propose 4,5 milliards d'économies en plus

Par latribune.fr  |   |  331  mots
Le projet de loi de finances 2015 présenté le 15 octobre par le président du Conseil, Matteo Renzi, prévoyait 18 milliards d'euros d'allègements fiscaux.
L'Italie prendra des mesures additionnelles d'ajustement structurel représentant au moins 0,3% de son produit intérieur brut (PIB). Une annonce qui fait suite aux demandes d'explications de la Commission européenne sur son projet de budget 2015.

Après la démonstration de fermeté, jeudi 23 octobre, de Matteo Renzi face à Bruxelles, l'Italie cède du terrain. Le chef du gouvernement italien menaçait de "publier les données sur tout ce qui est dépensé par ces palais", en parlant du coût exorbitant des institutions européennes pour son pays. Une réponse cinglante au rappel à l'ordre de Bruxelles sur son projet de budget 2015 qui pointait une "déviation importante".

Finalement, un courrier envoyé par le ministre de l'Economie, Pier Padoan, à l'exécutif européen montre que Matteo Renzi est prêt à faire des efforts. Dans cette lettre datée du 27 octobre, Pier Padoan y explique que "le gouvernement italien est déterminé à adopter des mesures additionnelles pour 2015 dans le but de renforcer l'effort fiscal déjà prévu dans le projet budgétaire italien".

Les réductions d'impôts en première ligne

Le projet de loi de finances 2015 présenté le 15 octobre par le président du Conseil, Matteo Renzi, prévoyait 18 milliards d'euros d'allègements fiscaux et repoussait à 2017 le retour à l'équilibre budgétaire structurel.

Le nouvel effort proposé aujourd'hui par Rome représenterait 0,3% du PIB du pays. Et pour parvenir à ces économies supplémentaires, le gouvernement envisagerait notamment d'être moins généreux que prévu sur les réductions de taxes et de prélèvements. Sur les 4,5 milliards d'euros de mesures additionnelles mentionnées dans le courrier du ministre de l'Economie, 3,3 milliards seraient en effet prélevés sur des réductions d'impôts envisagées initialement.

Au tour de la France de faire des concessions ?

La réponse apportée par Rome à la Commission européenne risque d'accroître la pression sur la France, dont le projet de budget 2015 a aussi suscité une demande d'explications de l'exécutif européen.

La Commission devrait dire mercredi 29 octobre si elle constate encore que la France ne tient pas ses engagements. Dans le cas contraire, elle donnera son appréciation à la mi-novembre.