Allemagne : la Bundesbank divise par deux ses prévisions de croissance

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  293  mots
"Il y a des raisons d'espérer que cette phase d'atonie se révélera être de courte durée", explique le président de la Buba Jens Weidmann dans un communiqué.
La banque centrale allemande prévoit désormais 1% de croissance pour 2015, contre 2% auparavant. Pas de retournement de tendance à l'horizon, bien que les chiffres des commandes industrielles aient largement dépassé le consensus en octobre.

Divisée par deux. La Bundesbank a réduit de moitié sa prévision de croissance pour 2015 et a également revu à la baisse celle de 2014, dans ses prévisions semestrielles publiées vendredi 5 décembre. Pour son président, cet accès de faiblesse devrait toutefois pouvoir être bientôt surmonté.

Dans le détail, la banque centrale prévoit désormais 1,0% de croissance en 2015, alors qu'elle attendait 2,0% en juin. Pour 2014, elle anticipe 1,4% de croissance au lieu de 1,9% en juin. Les prévisions pour 2016 ont également été revues à la baisse, à 1,6% contre 1,8% en juin. Quant à l''inflation, elle devrait s'établir à 0,9% cette année, 1,1% l'an prochain et 1,8% la suivante.

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Une "atonie de courte durée"

"Toutefois, il y a des raisons d'espérer que cette phase d'atonie se révélera être de courte durée", explique le président de la Buba Jens Weidmann dans un communiqué, estimant que l'international fera meilleure figure l'an prochain. Il a ajouté que si les cours du pétrole restaient bas pendant une période prolongée, la croissance pourrait s'améliorer de 0,1 ou 0,2 point en 2015 et en 2016.

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Car si les pronostics de la Bundesbank prennent acte de la faiblesse de l'industrie depuis le printemps, ce pilier de l'économie allemande a montré une nette accélération au mois d'octobre. Les commandes de l'industrie ont ainsi augmenté de 2,5%, dépassant largement le consensus qui ne donnait qu'une hausse de 0,5, selon les statistiques provisoires publiées vendredi par le ministère de l'Économie.

Ce dernier argue toutefois que "ces chiffres ne marquent pas encore de retournement de tendance", expliquant qu'ils sont marqués "par de grosses variations mensuelles".