Ciment : l'Australien Rinker rejette l'offre du Mexicain Cemex

Le numéro trois mondial des matériaux de construction Cemex a proposé le 27 octobre 12,8 milliards de dollars pour acquérir Rinker Group. Le groupe combiné figurerait parmi les leaders mondiaux, avec un chiffre d'affaires de 23,2 milliards de dollars. Mais Rinker estime que l'offre est insuffisante.

Les grandes manoeuvres reprennent dans le ciment. Le numéro trois mondial du secteur, le Mexicain Cemex, a annoncé vendredi 27 octobre le lancement d'une offre de 12,8 milliards de dollars sur le groupe australien Rinker. Cemex propose ainsi 13 dollars par action Rinker, coté à Sydney (ou 17 dollars australiens). Ce qui offre une prime de 27% par rapport au dernier cours de Rinker. L'offre représente également 9,2 fois l'Ebitda 2005/2006 du groupe (équivalent du résultat brut d'exploitation).

"La combinaison de Cemex et de Rinker donnera naissance à un des plus grands et profitable groupes de construction", indique Cemex dans un communiqué. Le nouveau groupe réaliserait un chiffre d'affaires de 23,2 milliards de dollars avec quelque 67.000 employés. Il serait également présent dans 50 pays.

En outre, Cemex indique qu'il réalisera 130 millions de dollars de synergies de coûts annuelles avant impôt dès la troisième année après l'acquisition de Rinker. "Cette acquisition sera immédiatement positive sur le free cash-flow et sur le bénéfice par action", ajoute Cemex, qui renforcerait notamment sa position aux Etats-Unis avec cette opération.

Pour Cemex, il s'agit aussi de poursuivre sa quête de la première place mondiale du secteur des matériaux de construction, détenue par Lafarge. Le groupe avait notamment signé une opération de grande envergure en 2005 en achetant le groupe britannique RMC, numéro un mondial du béton et producteur de granulats (un des ingrédients du béton), pour 5,8 milliards de dollars.

Reste encore à convaincre Rinker, qui se dit opposé à cette offre, la jugeant trop faible. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le patron de Rinker, John Morschel, indique que l'offre de Cemex a été non sollicitée et que le conseil la juge comme hostile. "L'étude préliminaire de l'offre conclut que l'offre est opportuniste et sous évalue la société", indique-t-il dans son communiqué, tandis que l'offre ne reflète pas, selon lui, les performances du groupe australien. "Nous réalisons une croissance annuelle de 40% de notre bénéfice par action depuis cinq ans (en moyenne), et une croissance de 19% par an (en moyenne) de notre chiffre d'affaires", indique ainsi John Morschel.

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