La Bourse suisse sanctionne le recul des profits de la banque UBS

Le titre UBS recule de 4,60% mardi à l'annonce d'un fort repli des profits trimestriels du groupe bancaire helvétique. Celui-ci tente de rassurer en promettant une année 2006 record.

Mauvaise journée pour le géant bancaire suisse UBS. Son titre recule de 4,60% mardi en fin de séance, après la publication d'un résultat trimestriel nettement inférieur aux attentes. Il ressort à 2,199 milliards de francs suisses (1,38 milliard d'euros) en recul de 21%. A périmètre comparable, le recul des profits se limite à 15%

Clive Standish, le directeur financier du groupe, explique ainsi cette baisse des résultats dans le communiqué d'UBS: "nous avons ressenti les effets des corrections des mois de mai et juin dans la première partie de ce trimestre et le moral des opérateurs ne s'est pas vraiment amélioré avant septembre, raison pour laquelle nous n'avons pas été à même d'égaler la performance hors du commun réalisée au premier semestre."

UBS tente pourtant de rassurer sur sa bonne santé pour la totalité de l'exercice 2006. "La reprise sensible de l'activité en septembre constitue un bon départ pour le quatrième trimestre, souligne la banque helvétique. Les indices boursiers ont atteint de nouveaux plus hauts et les anticipations de croissance économique sont positives à court terme, tandis que les affaires en gestation restent prometteuses et la confiance des investisseurs intacte. La compétitivité d'UBS lui permettra de saisir des opportunités de nouveaux revenus au niveau mondial tandis qu'elle poursuivra le déploiement de sa stratégie et continuera d'investir dans ses secteurs clés. (...). Il se pourrait même donc que 2006 figure dans les annales des années record d'UBS, et ce tant en termes de résultats financiers que de progrès stratégiques", souligne Clive Standish.

Ce discours optimiste n'a pas l'heur de rassurer les marchés. D'autant que ceux-ci ont peut-être remarqué un point inquiétant dans les comptes: la hausse de 8% des charges d'exploitation sur le troisième trimestre, à 7,715 milliards de francs suisses "en raison, explique la banque, de l'alourdissement des autres charges d'exploitation et des charges de personnel liées à l'expansion continue des activités d'UBS ainsi qu'à l'embauche de nouveaux employés dans toutes les fonctions clés".

De fait, les effectifs dans les activités financières sont passées en neuf mois de 69.569 à 75.593 personnes, et ce dans tous les domaines, banque de détail, banque d'investissement, gestion de fortune. Du personnel supplémentaire qui va devoir engranger des revenus et générer des marges au risque, sinon, de peser davantage sur la rentabilité de la banque.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.