Wall Street en forte baisse malgré l'adoption du plan Paulson

Les marchés américains ont fortement reculé ce jeudi, au lendemain de l'adoption du plan Paulson par le Sénat. Mais l'incertitude du vote à la Chambre des représentants et les mauvaises statistiques du jour plombent le moral des investisseurs. Le Dow Jones recule ainsi de 3,22% à 10.482 points, le Nasdaq perd 4,48% à 1.976 points et le S&P 500 cède 4,03% à 1.114 points.
Les marchés réagissent notamment aux mauvais chiffres de l'emploi outre-atlantique et au repli des commandes industrielles.

Nouvelle journée difficile pour les indices new-yorkais. Pourtant une première étape franchie mercredi soir pour le plan Paulson. Le plan de sauvetage des banques, qui prévoit notamment le rachat d'actifs "toxiques" pour un montant pouvant atteindre 700 milliards de dollars, a été adopté par le Sénat américain. Le texte sera de nouveau examiné vendredi par la Chambre des représentants, qui avait rejeté une première version ce lundi. L'issue du scrutin reste très incertaine à un mois des élections du 4 novembre, où l'ensemble de la Chambre basse du Congrès sera renouvelée.

Le vote du Sénat, qui était présenté comme une simple formalité, n'a cependant pas entraîné un regain d'optimisme sur les places américaines, qui ont fortement baissé ce jeudi. Le Dow Jones recule ainsi de 3,22% à 10.482 points, le Nasdaq perd 4,48% à 1.976 points et le S&P 500 cède 4,03% à 1.114 points

Les marchés réagissent par ailleurs aux mauvais chiffres de l'emploi outre-atlantique. Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont augmenté la semaine dernière pour atteindre 497.000 dossiers. Il s'agit de leur plus haut niveau de septembre 2001. Les analystes attendaient 475.000 demandes. Par ailleurs, les commandes à l'industrie ont reculé de 4% en septembre, leur première baisse depuis février. Les marchés tablaient pour leur part sur un repli de 2,9%. Hier, l'indice ISM du secteur manufacturier avait également fortement déçu.

Du côté des valeurs, General Electric chute de 9,67% à 22,13 dollars. Le conglomérat américain a annoncé mercredi le lancement d'une augmentation de capital de 12 milliards de dollars, au prix de 22,25 dollars par action. Le milliardaire Warren Buffett investira de son côté 3 milliards de dollars en actions préférentielles. Victime du ralentissement économique et des mauvaises performances de sa filiale GE Capital, le groupe a abaissé la semaine passée ses prévisions de résultats pour l'ensemble de son exercice.

Les valeurs automobiles sont mal orientées ce jeudi alors que les ventes de voitures se sont effondrées en septembre aux Etats-Unis. Elles ont reculé de près de 27% par rapport à l'an passé. Ford a particulièrement souffert avec un repli de 34%, bien supérieur aux attentes. Le titre a plongé hier et perd 4,40% à 4,35dollars ce jeudi. General Motors a fait mieux que prévu mais a accusé une baisse de 16% de ses ventes. Le premier constructeur américain cède 4,44% à 9,03 dollars.

L'assureur MetLife perd 14,93% à 40,96 dollars. Le numéro un de l'assurance-vie aux Etats-Unis a démenti ce jeudi les rumeurs de faillite qui circulent à son sujet depuis mercredi soir. Les marchés spéculent en effet sur l'identité de l'assureur majeur menacé de faillite évoqué par le sénateur démocrate Harry Reid. Pas suffisant cependant pour rassurer les investisseurs. Harford (-32,01% à 25,91 dollars) et Prudential (-11,03% à 57,65 dollars) font également les frais des rumeurs de marché.

Marriott International baisse de 5,34% à 23,74 dollars. Le groupe hôtelier a publié ce jeudi une baisse de 28% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 94 millions de dollars. Un chiffre inférieur aux attentes des analystes. Le groupe a par ailleurs prévenu que son exercice 2009 serait "exceptionnellement difficile".

Repli également pour Constellation Brands, qui chute de 8,78% à 19,73 dollars. Le premier producteur mondial de vins a enregistré perte nette de 22,7 millions de dollars au deuxième trimestre. Hors exceptionnel, le bénéfice par action ressort à 45 cents, un de plus que les attentes des marchés. Le groupe a par ailleurs maintenu son objectif de profits pour l'ensemble de l'année: hors exceptionnels, il mise sur un BPA compris entre 1,68 et 1,76 dollar.

ImClone recule de 0,38% à 65,10 dollars, après avoir grimpé hier. Selon le Wall Street Journal, le laboratoire Eli Lilly pourrait être le repreneur anonyme évoqué début septembre par le groupe de biotechnologie. Eli Lilly proposerait 70 dollars par action, 8 de plus que l'offre hostile de Bristol Myers-Squibb, valorisant ImClone à 6,1 milliards de dollars. Le groupe pharmaceutique perd de son côté 2,61% à 42,55 dollars.

Du côté des hausses, Micron Technology gagne 4,19% à 4,48 dollars après avoir publié mercredi soir une perte de 344 millions de dollars au titre de son quatrième trimestre, en raison du ralentissement de ses ventes et des baisses de ses prix. Hors exceptionnels, la perte du premier fabricant américain de puces de mémoires ressort à 27 cents par action, contre 23 attendus par les analystes.

Enfin, Atmel grimpe de 34,15% à 4,40 dollars. Le fabricant américain de composants électroniques a reçu une offre de rachat de 2,2 milliards de dollars de la part de ses concurrents Microchip Technology et ON Semiconductor. Ces deux derniers perdent respectivement 4,96% à 27,39 dollars et 14,68% à 5,58 dollars

 

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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hyhyhy

à écrit le 08/10/2009 à 15:03
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Le plan Paulson suffira-t-il à calmer cette tempête économique planétaire ? A vrai dire personne ne le sait, même pas les plus grands économistes . Bien sûr qu'il sera sûrement adopté par le Congrés, mais pour le moment, Wall Street réagit assez mal ...

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