Wall Street en hausse malgré des statistiques économiques mitigées

Les places américaines ont terminé dans le vert jeudi malgré la hausse bien moins importante que prévu des ventes de logements neufs. Mais les valeurs pétrolières ont soutenu les indices. Le Dow Jones gagne ainsi 1,25% à 8.404points et le Nasdaq progresse de 1,20% à 1.752 points et le S&P 500 prend 1,54% à 907 points.

Wall Street a progressé jeudi, passant outre le très mauvais chiffre des ventes de logements neufs au mois d'avril. La hausse des commandes de biens durables et le bond des valeurs pétrolières, après la baisse importante des stocks américains en produits pétroliers, ont soutenu les indices. De plus, les inquiétudes sur la dette, qui avaient pesé sur les marchés mercredi, ont perdu de leur vigueur après une émission de Bons du Trésor souscrite à des taux conformes à la moyenne actuelle. Mercredi, ils avaient grimpé devant le faible intérêt des investisseurs.

Le Dow Jones gagne ainsi à la clôture 1,25% à 8.404 points et le Nasdaq progresse de 1,20% à 1.752 points et le S&P 500 prend 1,54% à 907 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de logements neufs ont augmenté bien moins fortement que prévu en avril, avec une hausse de 0,3% par rapport à mars contre un gain de 1,1% attendu par les investisseurs. Cet indicateur est d'autant plus mauvais que le repli du mois de mars a été revu à la hausse, passant de -0,6% à -3%. Le prix médian des ventes a par ailleurs chuté de 14,9% sur un an. Ces chiffres sont publiés au lendemain d'indicateurs mitigés et après une série d'indicateurs particulièrement négatifs tendant à prouver que le secteur immobilier est encore bien loin de la sortie de crise.

Par ailleurs, les commandes de biens durables ont progressé de 1,9% en avril, le plus fort bond depuis décembre 2007. Les économistes n'anticipaient qu'une hausse de 0,5%. Mais cette forte hausse est essentiellement le fruit de la révision à la baisse des chiffres du mois de mars. Les commandes ont en fait chuté de 2,1% sur ce mois par rapport à février, et non de 0,8% comme précédemment annoncé par le Département du Commerce. Cet indicateur est considéré comme un bon reflet de l'évolution de l'investissement des entreprises.

Enfin, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé la semaine passée, s'élevant à 623.000 dossiers, contre 630.000 attendus par les marchés. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre d'inscriptions au chômage a décru à 626.750, contre 629.750 une semaine plus tôt. Le taux de chômage indemnisé a atteint 5,1% de la population active alors que le nombre de chômeurs indemnisés a battu pour la dix-septième semaine consécutive son record historique, 6,788 millions.

Du côté des valeurs, General Motors joue au yo-yo, et termine en baisse de 2,61% à 1,12 dollar, alors qu'il devrait se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites le 1er juin. Une procédure accélérée qui durera au moins entre 60 et 90 jours. Mais le géant de Detroit doit avant tout convaincre les détenteurs de sa dette obligataire, auxquels une nouvelle offre a été formulée ce jeudi. Ces derniers avaient refusé une première offre, visant à convertir 27 milliards de dollars de créances contre 10% de son capital. GM leur propose en plus des garanties pour l'acquisition de 15% supplémentaires. En contrepartie, les créanciers devront s'engager à soutenir le plan gouvernemental, qui prévoit la vente rapide des actifs sains du groupe à un "nouveau GM".

Si les créanciers du premier constructeur automobile mondial refusaient cette proposition de la dernière chance, GM n'échappera pas à une procédure plus douloureuse. L'offre court jusqu'à samedi 17 heures, a indiqué un responsable américain. Aucun seuil d'acceptation n'a été fixé (contrairement à la première, qui devait être accepté par 90% des créanciers) et sa réussite serait déterminée en fonction de l'identité des créanciers l'ayant refusée et acceptée. Selon les premières informations, la nouvelle proposition de GM serait soutenue par des créanciers représentant 25% de la dette du groupe.

Toujours sur le secteur automobile, Visteon s'effondre de 76,13% à 7 cents. L'équipementier, ancienne filiale de Ford, a annoncé ce jeudi qu'il avait déposé le bilan pour ses activités américaines, afin de pouvoir se restructurer à l'abri de ses créanciers. Le groupe, dont le chiffre d'affaires a plongé de 53% au premier trimestre, détient une dette de 5,3 milliards de dollars. Ford, dont Visteon est l'un des principaux fournisseurs, s'est engagé à assurer une partie du financement de la restructuration de l'équipementier.

Les valeurs pétrolières sont en nette hausse, dans le sillage des cours du pétrole, repassés au-dessus des 65 dollars à New York après la forte baisse des stocks américains en produits pétroliers. Exxon Mobil prend 1,36% à 69,23 dollars, Chevron progresse de 1,92% à 65,81 dollars et ConocoPhillips gagne de 2,56% à 45,61 dollars. Les parapétrolières Schlumberger et Halliburton grimpent respectivement de 5,50% à 56,35 dollars et de 3,64% à 22,77 dollars.

Time Warner gagne 2,39% à 23,55 dollars. Le groupe de médias va mettre en Bourse sa filiale AOL avant la fin de l'année, après avoir tenté en vain de trouver un acquéreur. Le fournisseur d'accès à Internet, racheté en 2001 pour 124 milliards de dollars, deviendra ainsi une société indépendante. Ses actions seront distribuées aux actionnaires actuels de Time Warner, qui aura au préalable racheté les 5% du capital actuellement détenus par Google. La valeur d'AOL est aujourd'hui estimé à 6,3 milliards de dollars.

Procter & Gamble progresse de 1,56% à 52,59 dollars. Le numéro un mondial des produits de grande consommation a publié ce jeudi des prévisions de résultats pour son exercice 2010 (qui débutera le 1er juillet) inférieures aux attentes. Le propriétaire des marques Ariel, Pampers et Gillette table sur un bénéfice par action compris entre 3,65 et 3,80 dollars par action, contre 3,93 dollars escomptés par les analystes. L'évolution de son chiffre d'affaires devrait être comprise entre -2% et +1%. Le groupe a cependant confirmé attendre pour son exercice 2009, un BPA allant de 4,20 à 4,25 dollars, le marché tablant quant à lui sur 4,23 dollars.

Afin, Heinz abandonne 0,28% à 36,16 dollars. Le groupe agro-alimentaire a dégagé un bénéfice net de 175 millions de dollars au titre de son quatrième trimestre, contre 194 millions l'an passé à la même époque. Sur l'ensemble de l'exercice, Heinz a dégagé un bénéfice par action de 2,90 dollars. Pour 2009-2010, le groupe prévoit entre 2,60 et 2,70 dollars de profits par titre, contre 2,69 dollars escomptés par les opérateurs.

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