Ciment Français : retour de la spéculation sur une fusion avec Italcementi

Le cimentier français a lancé une offre de rachat de ses obligations en dollars, une opération qui faciliterait une fusion avec la maison-mère Italcementi. Il a par ailleurs publié un résultat net en baisse de 12% en 2009.

Ciments Français démarre la semaine boursière sur des chapeaux de roues. Le titre du cimentier bondit ce lundi de 4,82% à 72,60 euros pour signer la meilleure performance du SRD. Au delà de la publication des résultats annuels du groupe, le marché réagit surtout à l'annonce d'une offre de rachat de ses obligations en dollars.

Cette opération, qui faciliterait une fusion avec la maison-mère Italcementi, relance du coup les spéculations sur un rapprochement entre les deux groupes. Pour rappel, Ciments Français et Italcementi, qui détient 82% du cimentier français, ont déjà tenté une telle procédure. Ils avaient dû finalement renoncé à une fusion en raison de l'opposition d'investisseurs institutionnels américains qui avaient acquis deux catégories d'obligations en 2002 et 2006 pour 500 millions de dollars ("US notes"). 

Dans un communiqué, Ciments Français indique ce lundi qu'"un avenant a été signé pour préciser que les contrats afférents aux titres de créances émis dans le cadre des placements privés 2002 et 2006 auprès d'investisseurs institutionnels américains (les "US notes") permettaient à la société, dans le cadre de son activité courante, d'emprunter auprès d'Italcementi (ou de ses filiales), à des conditions normales de marché".

"Cet avenant s'est accompagné d'une offre de rachat (partiel ou total) des US notes, au prix de 1.065 dollars U.S. pour chaque titre de valeur nominale de 1.000 dollars U.S. L'offre est valable jusqu'au 24 mars 2010 à minuit, heure de New York", indique encore le groupe.

Ciments Français précise néanmoins que "ni l'avenant conclu ni l'offre n'ont pour objet la résolution des différences d'interprétation qui étaient apparues entre Ciments Français et les porteurs des US notes en relation avec le projet de fusion entre Ciments Français et Italcementi, projet dont l'abandon avait été annoncé le 27 juin 2009".

Résultats en berne

Concernant les comptes, Ciments Français a fait état d'un résultat net part du groupe de 234,3 millions d'euros (-11,9%). L'exercice 2009 été affecté par une baisse sensible des volumes à cause de la crise.

Ainsi le résultat brut d'exploitation courant de la filiale du cimentier italien a reculé de 11% en 2009, à 908,8 millions d'euros, tandis que le résultat d'exploitation, de 506,4 millions d'euros (-16,6 %), a été grevé par des dépréciations d'actifs industriels, situés principalement en Thaïlande.

Pour les perspectives, Ciments Français s'attend à bénéficier de la poursuite de ses efforts de productivité et de contrôle des frais fixes initiés fin 2008 et des premiers effets positifs du démarrage des nouveaux outils industriels. Cependant dans son communiqué, le groupe déclare : "par contre, l'évolution globalement négative des facteurs de marché (volumes et prix de vente) ainsi que la probable hausse des prix des combustibles devraient peser négativement sur le résultat".

Enfin, Ciments Français a décidé de maintenir son dividende à 3 euros par action.

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